L’État va investir 143 milliards de dirhams pour consolider les ressources hydriques, selon Mustapha Baïtas

Le porte-parole du gouvernement, Mustapha Baïtas, lors de son point de presse à l'issue du Conseil de gouvernement du 7 mars 2024.. MAP

Le 07/03/2024 à 18h42

VidéoLa problématique de l’eau, marquée par six ans de sécheresse consécutive, a poussé l’État marocain à mettre en place une stratégie de promotion des ressources hydriques allant jusqu’en 2027 pour un investissement de 143 milliards de dirhams, a souligné ce jeudi 7 mars le porte-parole du gouvernement, Mustapha Baïtas.

S’exprimant lors de sa conférence de presse hebdomadaire, à l’issue du Conseil de gouvernement de ce jeudi, Mustapha Baïtas a indiqué que l’exécutif a décidé d’augmenter le rythme des projets à court terme tels que les nouveaux barrages et les connexions avec les bassins hydrauliques comme Oued Sebou, Bouregreg et Oum-Er-Rbia.

Des réunions ont eu lieu récemment avec les diverses entreprises pour accélérer la réalisation de ces ouvrages, dont les centrales de dessalement de l’eau de mer dans plusieurs villes du littoral marocain. Il existe également un vaste programme de réutilisation des eaux usées et un autre relatif à la rationalisation de la consommation de l’eau potable pour assurer la sécurité hydrique, a fait savoir le porte-parole du gouvernement.

«Le gouvernement veille en outre à appliquer le plan d’urgence qui a été soumis à l’approbation du Roi et qui comporte des mesures à mettre en œuvre dans le court terme», a-t-il affirmé, ajoutant qu’il a été décidé de réserver «un budget de 143 milliards de dirhams» au grand plan national couvrant la période 2022-2027 afin de répondre à la forte demande en eau.

Quant aux mesures anticipatives et urgentes liées à la sécheresse, il a été procédé dès 2021 au transfert de l’eau de l’Oued Sebou au barrage du Bouregreg, ainsi que trois autres projets de connexion concernant les bassins de la Moulouya, de l’Oum-Er-Rbia et de Tensift. D’autres régions aux eaux insuffisantes ont été également intégrées dans ce plan pour combler leur déficit: Drâa-Tafilalet (293 millions de dirhams), Casablanca (2,8 milliards de dirhams) et Tanger (840 millions de dirhams).

Des accords ont été par ailleurs signés pour l’édification de barrages collinaires avec un investissement de 4,2 milliards de dirhams et le transfert et la distribution de l’eau en milieu rural via des camions-citernes et des bassins artificiels pour une enveloppe de 4,31 milliards de dirhams. Dans ce cadre, toujours selon Mustapha Baïtas, les services de l’Équipement ont acquis 31 unités mobiles de dessalement de l’eau de mer et de déminéralisation.

Et d’insister sur la réactivité de l’exécutif depuis 2021 face à la sécheresse. «La construction de quatre grands barrages a été accélérée, à savoir ceux de Tiddas (Khémisset), de Tinghir, d’Agdez (Zagora) et de Fask (Guelmim). En 2024, les barrages Ghiss (Al Hoceima), M’dez (Sefrou), El Bourna (Sidi Kacem) et Sakia El Hamra (Laâyoune) entreront en service alors que l’édification de 13 autres grands barrages est prévue entre 2025 et 2027», a conclu le responsable gouvernemental.

Par Mohamed Chakir Alaoui et Yassine Mannan
Le 07/03/2024 à 18h42

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Voilà du bon travail. On peut encore économiser l'eau en interdisant les ablutions dans les mosquées. Il faut voir comment les fidèles gaspillent l'eau, pire qu'au hammam.LES PISCINES des villas ne doivent PLUS être remplies: une surveillance par hélicoptère se chargera de ce travail. Sensibiliser des citoyens du danger de la sécherese par l'intermédiaire des médias et des réseaux sociaux. A quoi sert la télévision pas à montrer des recettes de cuisine.

De simples drones suffiront pour la surveillance ..

Salam à vous ! Finalement,ce que pourrait exporter le Royaume en agriculture et coûtant tant de ressources hydriques,ne devrait-il pas orienter notre Mère-Patrie vers une auto-suffisance alimentaire au détriment de l'exportation pour s'orienter vers le marché intérieur,et trouver d'autres sources de devises hormis notre agriculture ayant tant nourri le monde au détriment de nos nappes souterraines ?. J'ai confiance dans les ressources en matière grise du Royaume du Maroc, mais je refuse qu'on puisse continuer à nourrir le monde au détriment des Marocains.., comme pour inviter à créer d'autres richesses,pas forcément issues de la terre généreuse du Royaume, mais pour privilégier les sujets de Sa Majesté -que Dieu L'assiste-. Vive le Royaume Chérifien millénaire !🇲🇦🇲🇦🇲🇦.

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