Les sources naturelles abreuvent de nombreux habitants des quartiers périphériques de Tanger. La source de Lalla Ynou, perchée dans le Haut Atlas, la source de Mediouna, au cœur de la forêt éponyme, et la source de Khandak Gour, dans la forêt de Rahrah, sont, entre autres, des lieux de pèlerinage pour les habitants en quête d’une eau réputée pour ses bienfaits thérapeutiques, riche en soufre et en potassium.
Cependant, en raison de la raréfaction des précipitations ces dernières années, certaines de ces sources emblématiques, autrefois effervescentes, ont peu à peu tari, laissant place à des sources creuses attendant désespérément la pluie salvatrice.
D’autres sources, comme Taba, Nahla, Rmilat et Adahab, se sont également asséchées pour les mêmes raisons, privant les gens d’eau dans cette région.
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«Il y a 15 ans, ces sources débordaient d’eau, et se remplissaient à vue d’œil, mais aujourd’hui, leur débit a considérablement diminué en raison du manque de pluies», explique Saïd, un résident local. Une proche de ce dernier ajoute néanmoins que «certaines de ces sources ont été épuisées non seulement par la sécheresse, mais aussi par l’exploitation excessive des habitants».
Par ailleurs, pendant le ramadan, qui approche à grands pas, ces sources deviennent encore plus importantes. Les années passées, elles faisaient l’objet d’un commerce saisonnier florissant: certains résidents vendaient leur eau entre 3 et 10 dirhams la bouteille selon la taille. Qu’en sera-t-il cette année?