Tiznit: face au stress hydrique, le recours aux puits communautaires

Le puits communautaire du douar Tikrar, dans la province de Tiznit.

Le 08/02/2024 à 11h42

VidéoFace à la persistance de la sécheresse et à la rareté des eaux souterraines dans la province de Tiznit, les associations se tournent vers la recherche de solutions innovantes ou les anciennes traditions pour rationaliser l’utilisation de cette ressource vitale.

L’association Tikrar fait partie de ces organisations qui ont mis la lutte contre le stress hydrique en tête de leurs priorités. L’ONG a en effet entamé la réhabilitation du puits du douar Tikrar, communément appelé «anou lajmaât» (puits de la communauté), en raison de sa propriété collective bénéficiant à tous les habitants.

Dans une déclaration pour Le360, Rachid Amrir, président de cette association, explique que les années successives de sécheresse, la baisse du niveau des nappes phréatiques, le manque de précipitations et la réduction du débit du barrage Youssef Ibn Tachfine, principal fournisseur d’eau potable et d’eau d’irrigation de la province de Tiznit, ont eu un impact négatif sur l’agriculture, les habitants et le bétail.

«Cela a poussé l’association à envisager la revitalisation du puits pour soulager le barrage et répondre aux besoins des citoyens en eau», ajoute-t-il.

Le projet consiste à réparer le puits d’une profondeur de 50 mètres et à le doter d’une pompe solaire, pour un coût total estimé à 150.000 dirhams. Ce qui bénéficiera à plus de 200 personnes.

«Les objectifs de notre projet sont clairs: fournir de l’eau potable aux habitants et sauver le bétail, dont les éleveurs envisageaient de se débarrasser en raison de la sécheresse persistante, du manque de fourrage et de son coût élevé», souligne le président de l’association.

Et d’ajouter: «Nous voulons également à irriguer les arbres, les plantes et autres cultures essentielles à notre région.»

L’action de l’association Tikrar va plus loin. «Parallèlement, nous soutenons activement les initiatives de sensibilisation de l’État sur l’importance de la préservation de l’eau et de la lutte contre son gaspillage en organisant des campagnes pour les habitants et les parties prenantes de la région. En collaboration avec l’Agence nationale pour le développement des zones oasiennes et de l’arganier (ANDZOA), notre projet constitue une réponse efficace au stress hydrique qui touche la plupart des régions du Royaume», conclut notre interlocuteur.

Par M'hand Oubarka
Le 08/02/2024 à 11h42