Les prix des légumes battent des records dans la province d’Agadir, les professionnels du marché de gros s’expliquent

Des caisses de légumes dans un marché, alors qu'en raison de multiples facteurs comme la sécheresse et les vagues successives de froid, le prix des légumes a augmenté.

Le 06/02/2023 à 07h48

VidéoAlors que les citoyens formaient l’espoir de voir baisser le prix des légumes après les dernières précipitations, ils ont été surpris de les voir, au contraire, atteindre des niveaux records. Tour d’horizon au marché de gros d’Inezgane.

Le prix des légumes a encore augmenté, comme le confirment plusieurs vendeurs dans des déclarations recueillies par Le360, au marché de gros d’Inezgane. Une hausse que ces professionnels imputent à la sécheresse et à la baisse de la production qui en résulte.

Saleh Khattab, vendeur, indique ainsi qu’un kilogramme de petits pois coûte aujourd’hui 11 dirhams alors qu’il se vendait entre 6 et 7 dirhams, notamment en raison du recul de sa production dû à la raréfaction des pluies et à la diminution du volume des nappes phréatiques. Il souligne comme autres raisons le rétrécissement des terres cultivées et les vagues de froid successives.

Ce même interlocuteur relève que la marge bénéficiaire a, elle aussi, diminué en raison de ces facteurs. Celle-ci ne dépasse pas 1 dirham pour chaque distributeur. C’est par ailleurs ce qui explique que le prix de vente au détail s’élève désormais à 15 dirhams le kilogramme.

Idem pour les autres légumes, notamment les tomates, les pommes de terre et les oignons, dont le prix varie entre 7 et 8 dirhams le kilogramme chez les grossistes, ajoute-t-il, tout en signalant qu’il s’attend à ce que le prix des légumes continue sur son trend haussier.

Pour sa part, Hammou, un agriculteur de la région du Souss, a lui aussi confirmé que le temps froid a gravement affecté la récolte des légumes. «Les producteurs ont par conséquent subi de lourdes pertes financières. S’ajoute à cela la hausse des coûts de production, des engrais et également des frais de transport», déplore-t-il.

De son côté, Fattah Attar, vendeur de légumes au marché de gros d’Inezgane, a appelé le ministère de l’Agriculture à prendre des mesures urgentes pour mettre fin à toutes les formes de spéculation et à combattre les pratiques qui perturbent le fonctionnement normal des marchés.

Par M'hand Oubarka
Le 06/02/2023 à 07h48