Le plan du gouvernement Akhannouch pour booster l’emploi

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Revue de presseKiosque360. Le gouvernement prévoit, dans son programme au titre de la période 2021-2026, la mise en place de mesures “immédiates” et “concrètes” pour poursuivre la relance économique, stopper l’hémorragie du chômage et atténuer les effets de la crise sanitaire sur l’emploi. Round-up.

Le 17/10/2021 à 21h39

Comment stopper l’hémorragie du chômage et atténuer les effets de la crise sanitaire sur l’emploi ? Ces questions ont occupé une place de choix dans les discussions des trois partis formant la majorité gouvernementale avant de rédiger le programme gouvernemental pour les cinq prochaines années.

Le nouvel Exécutif, dirigé par Aziz Akhannouch, a choisi de répondre à ces questions avec la mise en place de plusieurs mesures “immédiates "et concrètes". Lesquelles offriront, comme il l’a souligné au Parlement le 11 octobre dernier, des opportunités à tous, en particulier aux jeunes.

Dans sa livraison hebdomadaire, La Vie Éco revient sur le programme gouvernemental dont les grandes lignes ont été présentées par Aziz Akhannouch le 11 octobre devant les deux Chambres du parlement. Selon le Chef du gouvernement, le plan de relance économique de l’Exécutif comprend des programmes innovants de l’emploi et prévoit un appui aux initiatives privées, outre le financement et l’accompagnement des entreprises nationales.

Ainsi, le gouvernement propose, à partir de 2022 et pour une durée de deux ans, un programme de petits et grands ateliers publics dans le cadre de contrats d’intérim au niveau des collectivités territoriales et en partenariat avec les associations de la société civile et les coopératives locales, sans exiger de qualification. Objectif : la création d’au moins 250.000 emplois directs d’ici deux ans.

Selon le programme gouvernemental, la transformation économique passe aussi par l’élaboration et la poursuite de politiques sectorielles ambitieuses liées aux piliers de l’économie nationale et leur mise à jour dans le cadre d’une nouvelle génération de stratégies sectorielles intégrées entre elles et avec les programmes de développement régionales et ce, en harmonie avec les orientations du nouveau modèle de développement à l’horizon 2035. Parmi eux, l’agriculture, la pêche, l’industrie, le tourisme et l’artisanat, outre l’investissement dans des secteurs stratégiques comme l’éducation et la santé.

Dans l’agriculture par exemple, un secteur que le Chef du gouvernement dirigeait dans le cabinet sortant, le gouvenement prévoit de créer 350.000 nouveaux emplois directs dans le milieu rural, via la stratégie “Génération Green”, tout en assurant des conditions d’emploi et de protection sociale qui garantissent la dignité des jeunes et limitent les migrations et le vieillissement de la population du monde rural.

Alors que le développement de l’industrie marocaine s’est principalement centré sur les industries lourdes qui nécessitent un investissement important en main-d’œuvre, le gouvernement ambitionne, au cours des cinq prochaines années, de changer de paradigme pour favoriser l’intégration locale des industries en s’appuyant sur un investissement important en capital.

Le plan de relance proposé prévoit ainsi la création de plus de 400.000 emplois au cours de la période comprise entre 2022 et 2026, grâce à l’émergence de métiers industriels fondés sur l’investissement en capital, qui nécessitent plus de compétences techniques et en même temps ouvrent indirectement, de nouvelles opportunités pour les industries lourdes basées sur l’investissement dans la main-d’œuvre.

Par Khalil Rachdi
Le 17/10/2021 à 21h39