Le fret aérien ne décolle pas

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Revue de presseKiosque360. Alors qu'il devrait constituer un atout pour le développement des exportations marocaines, le fret aérien peine à décoller. De quoi faire sortir les exportateurs de leurs gonds.

Le 01/04/2018 à 22h54

L’Association marocaine des exportateurs (Asmex) pointe du doigt la complexité des procédures qui freine le développement du fret aérien et, partant, entrave la croissance des exportations marocaines, rapporte Les Inspirations éco dans sa livraison du lundi 2 avril. La publication ajoute que l’Asmex a profité d’une réunion tenue récemment, à l’initiative de la Commission logistique, pour soulever ce problème. L'Association affirme ainsi que le développement du fret aérien passe obligatoirement par la simplification des procédures aéroportuaires, «car toutes les bonnes volontés pour développer les exportations butent sur cette composante», peut-on lire dans le quotidien. Pourtant, le fret aérien reste un facteur clé pour le succès de l’exportation.

L’Asmex a déjà frappé à la porte des différents partenaires intervenant dans la chaîne de valeur du fret aérien pour les sensibiliser à cette problématique, dans l'espoir d’améliorer les conditions de passage des marchandises aussi bien au niveau des ports que des aéroports. Cela permettra, sans aucun doute, d’assainir l’environnement des affaires pour les exportateurs.

Pour expliquer pourquoi le fret aérien ne parvient toujours pas à décoller, l’Asmex souligne cinq entraves majeures. Elle soulève, tout d’abord, les désagréments qu’engendrent les déplacements fréquents des opérateurs et des transitaires au niveau des bureaux de contrôle. Ces derniers sont, en effet, absents de la plateforme de fret au niveau de l’aéroport de Casablanca, ce qui n’est pas sans compliquer la procédure de transit des marchandises.Se pose aussi, au niveau de cette même plateforme, le problème des horaires de travail, limités aux horaires administratifs alors que les avions décollent et atterrissent 24h/24.Les Inspirations éco rapporte que l’Asmex pointe également du doigt des problèmes liés à la programmation des visites des organismes en charge du contrôle, l’absence d'équipements permettant le traitement des différents types de camions transportant les marchandises dans la zone de fret, ainsi que l’absence d’un bureau de transitaire.

Tant que ces lacunes ne seront pas comblées, les exportateurs marocains ne pourront espérer un véritable décollage du fret aérien.

Par Fayza Senhaji
Le 01/04/2018 à 22h54