L’AMMC parle enfin du boycott et de Stroc Industrie

La façade de l'Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC).

La façade de l'Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC). . DR

Revue de presseKiosque360. Le gendarme de la Bourse du marché des capitaux se dit en contact permanent avec ces sociétés. Il n’intervient que pour s’assurer qu’elles communiquent en temps opportun avec le marché.

Le 07/06/2018 à 23h40

L’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC) s’exprime enfin sur les événements qui secouent l’actualité et par ricochet, la Bourse de Casablanca, puisqu’ils concernent deux entreprises cotées touchées par le mouvement de boycott et Stroc Industrie, qui ne se sort pas de ses difficultés financières.

Le gendarme de la Bourse réagit donc, dans les colonnes de L’Economiste, en affirmant qu’il s’agit de «sujets extrêmement importants» qui impliquent «un contact permanent» avec leurs dirigeants, sauf qu’il ne lui «revient pas de se prononcer à leur place». L’ex-CDVM s’assure, en revanche, comme l’écrit le journal, que les émetteurs «communiquent en temps opportun avec le marché».

Justement, il convient de rappeler que parmi les deux pensionnaires de la cote boycottés, Centrale Danone n’a pas tarder à alerter le marché sur la baisse de ses résultats financiers du premier semestre (-20% de son chiffre d'affaires et 150 millions de dirhams de déficit). Oulmès semble mieux s’en sortir, comme le note le quotidien. La société n’a jusqu’à présent pas «revu ses prévisions». Il faut dire qu’à la différence de Centrale Danone, les produits de Oulmès ne sont pas périssables. Ceci dit, L’Economiste reste convaincu que «les ventes seront affectées».

Le cas de Stroc Industrie semble bien plus sérieux. «Le risque de continuité d'activité se pose avec acuité pour la société qui a réclamé un plan de sauvegarde», affirme le journal, qui indique que plus de 26% de son capital est détenu par le marché. Cette situation n’est pour autant pas «une surprise» pour l’Autorité, qui assure que les difficultés de Stroc existent depuis longtemps.

Et même si la société est poursuivie par des salariés et certains créanciers, L’Economiste constate que l’AMMC ne juge pas nécessaire d'intervenir. «Il s’agit du déroulement normal de la vie d'une société d'être confrontée à des conflits avec les salariés ou ses partenaires, qui ne nécessite en aucun cas la suspension de la cotation d'un titre». Si l’impact important sur le cours en Bourse ou sur le patrimoine d'une société sont importants, il faudra impérativement en aviser le marché. Toujours est-il que le dossier est suivi de près.

Par Rachid Al Arbi
Le 07/06/2018 à 23h40