La reconstruction d’Al Haouz, un frein ou un accélérateur des investissements publics?

Étalé sur 5 ans et pesant 120 milliards de dirhams, le programme de reconstruction des zones impactées par le séisme du 8 septembre va sans doute modifier les affectations étatiques à l’investissement.

Revue de presseÉtalé sur 5 ans et pesant 120 milliards de dirhams, le programme de reconstruction des zones impactées par le séisme du 8 septembre va sans doute modifier les affectations étatiques à l’investissement. Le modèle adopté suscite néanmoins l’optimisme d’experts en finances publiques et en fiscalité. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Les Inspirations Eco.

Le 24/09/2023 à 20h49

Quelque 120 milliards de dirhams. C’est en tout le budget prévisionnel de reconstruction des zones sinistrées par le séisme du 8 septembre dernier et ce, sur 5 ans, soit 24 milliards de dirhams par an qui seront prélevés chaque année du budget de l’État. La question est de savoir quel en sera l’effet sur les équilibres budgétaires. La question n’est pas tranchée. Si certains observateurs redoutent un scénario d’austérité, d’autres l’écartent catégoriquement, résume le quotidien Les Inspirations Eco dans son édition du lundi 25 septembre.

«Les 24 milliards de dirhams qui seront alloués annuellement représentent moins de 10% du budget global de l’État. Tout compte fait, ils ne plomberont pas le budget de fonctionnement. De plus, l’engagement constaté au niveau national et international est louable. Il s’agit ainsi d’une optimisation sous contrainte. In fine, d’un point de vue financier, le schéma défini reste tout à fait réaliste et réalisable», analyse Hakim Marrakchi, fiscaliste, interrogé par le quotidien.

L’économiste, Mohamed Rahj confirme: «aucune incidence ne devrait être observée ni sur la Loi de finances 2024 ni sur les prochaines». «Il faut signaler que, quoiqu’il en soit, l’impact est en partie résorbé grâce à la mobilisation et la générosité dont les Marocains ont fait preuve pour venir en aide à la population touchée. Ceci va permettre d’amortir le choc», précise-t-il.

Si le recours à de nouvelles lignes de crédit est envisageable, le quotidien insiste sur la nécessité de générer une valeur ajoutée. Les financements alloués devront ainsi contribuer à créer de la richesse et participer au  développement des localités sinistrées. Cette reconstruction peut en effet s’avérer rentable et constituer une nouvelle étape de développement du pays.

Pour les spécialistes citées, l’intérêt est de stimuler le secteur tertiaire à travers la mobilisation des entreprises marocaines qui opèrent notamment dans le secteur du bâtiment et travaux publics et, comme mentionné dans le programme de reconstruction, d’encourager l’activité économique et l’emploi ainsi que valoriser les initiatives locales.

Par Nabil Ouzzane
Le 24/09/2023 à 20h49