La Confédération marocaine des TPE-PME rejette le projet de loi sur la grève

Abdellah El Fergui, président de la Confédération marocaine des TPE-PME.

La Confédération marocaine des TPE-PME rejette le projet de loi sur la grève qui, selon elle, ne prend pas en compte les préoccupations des petites entreprises et des auto-entrepreneurs. Elle invite le gouvernement à promouvoir un dialogue inclusif, afin d’établir un équilibre entre les droits des travailleurs et les capacités des entreprises.

Le 24/01/2025 à 15h05

La Confédération marocaine des TPE-PME a manifesté son opposition au projet de loi sur la grève actuellement discuté et amendé à la Chambre des conseillers. Dans un communiqué publié le 23 janvier, elle indique que le texte proposé par le gouvernement n’offre pas de garanties suffisantes pour les petites entreprises et les auto-entrepreneurs «face aux dysfonctionnements économiques souvent causés par les grandes entreprises, le gouvernement ou ses instances».

L’organisation déplore l’absence de dialogue avec Younes Sekkouri, ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, qui, selon elle, «a seulement consulté le patronat (CGEM) et les syndicats, négligeant ainsi les TPE-PME et les auto-entrepreneurs qui représentent plus de 98% des entreprises au Maroc».

Promouvoir un dialogue inclusif

L’instance dirigée par Abdellah El Fergui dénonce aussi la faible représentation des TPE-PME et des auto-entrepreneurs à la Chambre des conseillers, contrairement aux syndicats et au patronat «qui discutent des amendements à ce projet de loi en fonction de leurs intérêts».

La Confédération précise que les TPE-PME sont particulièrement sensibles aux perturbations engendrées par les grèves et qu’«une législation qui ne tient pas compte de leur réalité pourrait compromettre leur viabilité». Elle indique en outre que ces entreprises «disposent souvent de ressources limitées pour gérer les conflits sociaux», et qu’«ignorer leurs besoins dans le cadre de cette législation pourrait détériorer leurs conditions de travail ainsi que celles de leurs employés».

D’après l’organisation, il est essentiel de promouvoir un dialogue inclusif qui englobe toutes les parties prenantes, afin d’établir un équilibre entre les droits des travailleurs et les capacités des petites entreprises. «En soutenant une législation juste et équilibrée, nous contribuons à créer un environnement économique favorable à la croissance et à l’innovation au sein des TPE-PME et des auto-entrepreneurs qui emploient plus de 75% de la main-d’œuvre, surtout à un moment crucial de leur développement», conclut le communiqué.

Par Majda Benthami
Le 24/01/2025 à 15h05

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