IT: les cerveaux marocains prennent la fuite

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Revue de presseKiosque360. La Fédération sectorielle s’inquiète de la situation des ressources humaines. Elle estime, en effet, que la fuite des cerveaux s’accentue, 600 ingénieurs informaticiens quittant, chaque année, le Maroc vers d’autres cieux.

Le 08/04/2018 à 22h48

Chaque mois, 50 ingénieurs quittent le Maroc pour tenter une carrière à l’étranger. Ce chiffre est avancé par la Fédération marocaine des technologies de l’information, des télécommunications et de l’offshoring (APEBI), rapporte le quotidien Les Inspirations Eco dans son édition du lundi 9 avril.

L’APEBI s’inquiète donc de la fuite des cerveaux, 600 ingénieurs marocains quittant le pays chaque année. Citée par le journal, la présidente de la Fédération, Saloua Karkri-Belkziz, avance que «trois entreprises étrangères viennent tous les 15 jours pour recruter une dizaine d’ingénieurs marocains». «Ces départs sont très mauvais pour un pays qui développe des projets digitaux», ajoute-t-elle. Face à une telle situation, la Fédération, poursuit le journal, est allée jusqu'à prendre attache avec l’ambassade de France au Maroc pour sensibiliser les ingénieurs à ce problème et, surtout, aux pratiques de certains recruteurs, la France étant la première destination de ces profils.

Tous les acteurs ne s’alarment pas pour autant de la situation, estimant qu'il s'agit là d'une tendance mondiale. «Les Français souffrent aussi d’un phénomène similaire avec le départ de leurs ingénieurs vers les Etats-Unis, comme les Chinois partent vers le Canada», explique aux Inspirations Eco Hassan Charaf, membre du conseil d’administration de l’APEBI.

Toujours est-il que le secteur traverse une période difficile en matière de RH, à en croire le journal qui cite la présidente de l’APEBI. Cette dernière est consciente de l'impossibilité d’empêcher les profils d’opter pour une carrière à l’étranger, mais plaide pour «la multiplication de l’offre de formation pour répondre à la demande du marché intérieur et extérieur». Un travail est initié dans ce sens pour la mise en place d’un plan d’action avec les ministères de l’Enseignement supérieur et de l’Industrie.

Par Fayza Senhaji
Le 08/04/2018 à 22h48

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le marché de travail marocain est devenu très frustrant pour nous les ingénieurs. Nous travaillons avec des gens qui ne comprennent même pas leurs besoin IT, tes dirigeants qui te facturent à leurs clients avec des montants journalier qui dépassent ton salaire, la grille salarial qui baisse de plus en plus (des ingénieurs d'état qui acceptent des salaires de 6000 dhs voir même moins, allah ykoun fel 3awn), le manque alarmant de formation dans un domaine à changement et croissance rapides, parfois même faire face à des DSI qui ne savent rien à l'IT dans des grandes structures. Je touche aujourd'hui en tant que commerciale technique presque le triple de ce que je faisais avant en tant qu'ingénieur consultant tenchnico-fonctionnel en SAP (un domain avec une forte demande dans le marché marocain et des compétences certifiés, très dures à avoir et très rares). Ce qui arrive est une conséquence inévitable à la mauvaise gestion et le manque d'une vision stratégique durable.

Je reviendrai au Maroc le jour où l'état privilégiera la compétence à l'origine du diplôme pour les recrutements dans la fonction publique.

Après avoir travaillé plus de 6 ans au Maroc, voici certaines raisons qui m'ont poussé à faire carrière ailleurs: - L'ingénieur marocain n'est pas respecté que pour l'origine de son diplôme. J'ai souvent entendu que les écoles d'ingénieurs "privé" délivraient des diplômes en échange de la formation payée. - La grille salariale a énormément baissé depuis 2009. Les entreprises recherchent toujours à recruter au salaire minimum en échange d'un engagement maximal de la part de l'ingénieur. - Les entreprises marocaines exploitent ses ingénieurs sans aucune forme de gratitude et gratification. - Les entreprises étrangères installées au Maroc considère les ingénieurs marocains comme de simples ressources humaines dont le seul objectif est d'exécuter les directives reçus. Pour moi, pour que le Maroc puisse garder le restant des cerveaux, voire faire revenir ceux qui sont partis, il faut: - Privilégier la compétence à l'origine du diplôme pour les recrutements dans la fonction publique. Certains ingénieurs considèrent la fonction publique comme une source de revenus fixes sans efforts. - L'état doit encadrer les entreprises marocaines pour offrir un meilleur environnement de travail aux ingénieurs. - L'état doit encadrer les activités offshore car, il faut l'admettre, c'est le business qui attire de plus en plus d'investisseurs et entreprises. - Eliminer le système "grille salariale". - Améliorer la qualité de vie en général ( couverture médicale, système hospitalier, banques, impôts, etc.) Ceci est mon avis personnel.

Vous avez raison ! C'est le meme cas pour moi.

Vous avez totalement raison . D'ailleur est ce possible de vous parler en privé ( voir mon mail )

Un important office pétrolier à Rabat garde ses cadres de plus de 63 ans en activité et même plus que voulez-vous que nos jeunes ingénieurs plus diplômés fassent à part de fuir le pays Le nom de cet office a été baptisé DAR AL AJAZA maison des vieux

Ce ne sont pas des formations que des universités doivent offrir pour répondre aux besoins des marchés devant ce problème d immigration des cervaux à l étranger mais une politique transparente et loyale envers ces jeunes ambitieux mais frustrés devant des injustices et un lobbying! Un cervaux fuira toujours si on a toujours un compétent qui fait le travail dix bras cassés!

Que les ingénieurs quittent le Maroc c'est tout à fait normal. Ma fille, Ingénieur en Génie logiciel d'une très célèbre université canadienne. très brillante, ayant eu son bac avec la mention très bien (20/20 en math et 20/20 en physique) Elle aurait pu rester au Canada mais je l'avais convaincu pour rentrer au pays. Elle a mis plus de trois ans pour trouver un travail (Dans le domaine de la menuiserie d’aluminium!) Voila à quoi sont confrontés nos jeunes. Quel gâchis!

Comme Ingenieur it presque 20 ans a linzernationale. He vous confirme que c est un bon choix pour Les Ingenieurs de developer la personalite et le profile ailleur (pas forcement en France)

C'est une vraie catastrophe pour notre pays qui est sur le début de la courbe du développement économique et sociale. Ces jeunes qui partent le font, dans la plupart des cas, parce les perspectives de carrières sont très minces au Maroc. Le niveau de rémunération est souvent dérisoire, pour un jeune débutant qui, en plus ne crois pas aux perspectives d'évolution et de promotion. Nos secteurs publique et privé ne jouent pas le jeu. nous gaspillions nos ressources humaines dont notre pays a besoin et nos ressources financières qui ont servi à les former. C'est un triste constat.

bonjour, je suis tout à fait d'accord de départ des ingénieurs marocains en france, voici mon cas , je suis un ingénieur java ee , plus que 200 cv envoyé ,nos chers recruteurs marocains ne prennent même pas la peine de répondre à mes messages , je voudrais faire une carrière comme tous les personnes , mais malheureusement je ne reçois rien, maintenant je cherche une offre hors de mon pays ,mon profil est demandé ,mais ils préfèrent recruter des africains et des étrangers et laisser leurs frères souffrent ,je voudrais vraiment rester dans mon pays ,mais vraiment ils te poussent jusqu'au la crâne de la quitter , malheureusement !

C'est tout à fait normal que les ingénieurs Marocains quitent le pays qui n'offre rien de concret pour les retenir. Les administrations ne recrutent que les "amis de ton père".les directeurs aux postes importants sont réservés aux pistones, les cabinets des ministres sont dépourvues de gens expérimentés.

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