La note d’orientations générales (NOG 2023) émise en début 2021 par l’ex-chef du gouvernement Saadeddine El Otmani et relative au déploiement de la fibre optique, notamment le nombre de prises FTTH (fiber to the home), est loin d’avoir atteint ses objectifs. C’est ce qu’indique l’hebdomadaire Challenge.
«Et c’est un euphémisme car, au lieu des deux millions de prises à implémenter à fin 2023 visées, le Maroc recense à tout casser à cette échéance un peu moins d’un million de prises, soit un taux de réalisation inférieur à 50%», lit-on.
Il faut dire que malgré une mobilisation gouvernementale importante, avec plus de 7 milliards de dirhams investis en 2022-tous acteurs confondus - pour renforcer les infrastructures des réseaux et des télécommunications, d’autres pesanteurs notamment d’ordre concurrentiel entre les différents opérateurs télécoms marocains, continuent de contrarier l’atteinte des objectifs stratégiques du Maroc en la matière et qui vont au-delà de 2023.
«Et pour cause, la feuille de route de l’ANRT (Agence de Régulation des Télécommunications) incarnée dans le Plan national de connexion optique, ambitionne de connecter 50% des ménages marocains aux services de fibre optique à très haut débit avant 2025. Ce qui équivaut à raccorder 5 millions de prises FTTH censées quasiment remplacer l’ADSL», relève Challenge.
Un objectif qui s’aligne sur les conclusions de la Commission spéciale sur le modèle de développement, laquelle avait recommandé la généralisation de l’accès à l’internet de haut débit, fixe et mobile, dans toutes les régions du Royaume et de très haut débit dans les zones à forte activité économique.
«Au demeurant, on en est encore loin (certainement en tout cas pour l’étape intermédiaire de fin 2023) et le moins que l’on puisse dire c’est que le rythme de déploiement de prises FTTH devrait s’accélérer substantiellement au cours des deux prochaines années…pour ne pas être encore une fois en porte-à-faux avec l’objectif stratégique d’inclusion numérique», lit-on encore.