Le secteur du BTP au Maroc est en pleine effervescence, en préparation pour les nombreux projets d’envergure à venir. Cette dynamique s’inscrit dans les plans stratégiques des ministères de l’Équipement, du Transport et de la Logistique, ainsi que des établissements publics, pour 2025, indique le quotidien L’Economiste dans son édition du lundi 28 avril.
Le ministère de l’Équipement a renforcé son programme d’investissement pour 2025, portant l’enveloppe à 70 milliards de dirhams, soit une augmentation de 9% par rapport à l’année précédente. Ce budget ambitieux est un levier essentiel pour soutenir les projets structurants à travers tout le pays.
Au total, ce sont 340 milliards de dirhams qui seront injectés dans l’économie nationale en 2025 via des commandes publiques, soit une hausse de 39% par rapport à 2022, écrit L’Economiste dans son édition du 28 avril. Ces investissements se concentreront principalement sur quatre secteurs clés: les équipements publics, les infrastructures routières, l’eau et le secteur portuaire. Nizar Baraka, ministre de l’Équipement, précise que «ces projets auront un impact direct sur l’emploi et le développement régional».
Les équipements publics se taillent la part du lion avec un investissement de 29,59 milliards de dirhams, suivis des routes et autoroutes (24,35 milliards de dirhams), de l’eau (12 milliards de dirhams) et du secteur portuaire et maritime (4,22 milliards de dirhams). Un budget de 3,23 milliards de dirhams est également alloué aux études et au suivi des projets.
Le secteur de l’eau, une priorité absolue face aux enjeux climatiques, bénéficiera de 8% du financement global. En parallèle, la mise en place de nouvelles stations de dessalement et le renforcement des capacités existantes contribueront à assurer la sécurité hydrique du pays. D’ici 2025, 17 stations de dessalement seront opérationnelles, offrant une capacité de production annuelle de 320,3 millions de mètres cubes d’eau. En outre, 13 autres stations seront lancées d’ici 2030.
Le réseau routier ne sera pas en reste. En 2025, 1.075 kilomètres de routes seront modernisés, y compris 260 kilomètres de routes touchées par le séisme d’Al Haouz et les zones sinistrées par les inondations de septembre 2024. Un ambitieux projet de 1.000 km de voies express devrait voir le jour d’ici 2030, avec un investissement global de 12 milliards de dirhams, dont une grande partie sera financée en partenariat avec les régions, lit-on.
Le Maroc s’affirme comme un acteur clé dans le développement du secteur portuaire. Le port de Nador West Med, qui sera inauguré dans les prochains mois, est destiné à dynamiser l’économie des régions de l’Oriental et de Fès-Meknès, avec la création de près de 90.000 emplois d’ici 2040. Le port de Dakhla Atlantique, actuellement à 36% d’avancement, ambitionne de devenir un hub stratégique pour les échanges avec l’Afrique de l’Ouest, souligne L’Economiste. Plusieurs autres projets portuaires, tels que l’extension du port de Jebha et la deuxième phase du port de Safi, seront achevés d’ici fin 2025.
Dans le domaine des équipements publics, plusieurs projets emblématiques sont en cours. Parmi ceux-ci, le nouvel hôpital Ibn Sina de Rabat, le grand stade de Tanger, le nouveau terminal de l’aéroport Rabat-Salé, ainsi que le grand stade Hassan II de Casablanca, sont des réalisations majeures qui renforceront l’infrastructure du pays et favoriseront son rayonnement international.