Gestion déléguée: Comment la Redal plume les rbatis

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Revue de presseKiosque360. La Redal, société gestionnaires de l’eau et de l’électricité dans la région de Rabat-Salé, fait encore parler d’elle. En cause: des factures assez salées gonflées par des frais pour services non rendus! Le point.

Le 10/08/2015 à 01h30

Payer une facture dont de faux frais constituent presque 50% du montant total, c’est inédit, mais c’est le lot de centaines de milliers de citoyens de la région Rabat-Salé que couvre la Redal, filiale de Véolia Maroc, qui bénéficie de la gestion déléguée de l’eau et de l’électricité dans la capitale et ses environs. Selon Al Massae dans sa livraison de ce lundi 10 août, plusieurs clients de la société française ont saisi récemment les autorités de tutelle (Intérieur) pour se plaindre des factures par trop salées de la Redal. Il ne s’agit pas de quelque différend autour de la consommation de tel ou tel autre ménage, mais surtout des frais exagérés qu’impose la société délégataire à ses clients, souvent pour des services fictifs. Exemple, entre autres: des dizaines de dirhams en avis de coupure jamais réceptionnés, d’autres dizaines de dirhams pour «intervention technique», soit des travaux qui n’ont jamais eu lieu. Le tout, évidemment, augmenté de la TVA de rigueur. Et les clients en ont ras-le-bol. Le journaliste d’Al Massae a même déniché la facture de l’un des clients de la Redal qui a dû payer pas moins de 182 DH de «frais» indûment facturés par la société française, ce qui représente plus de la moitié de ce qu’il doit réellement payer.

En terrain conquis…Le comble, écrit Al Massae, est que certains clients de la Redal ne reçoivent même plus de factures chez eux et sont obligés, chaque fin de mois, de se diriger vers les agences commerciales pour régler leur consommation. C’est que, explique le journal, la Redal recourt de manière excessive à la sous-traitance aux dépens de la qualité de service. Pire encore, la Redal, surtout lors des périodes estivales, recourt à la méthode de la consommation estimée (au lieu des consommations relevées) pour grever les budgets de milliers de familles. Signalons que ces pratiques ont déjà été relevées par un précédent rapport de la Cour des comptes. Mais, visiblement, les sociétés délégataires comme Lydec, à Casablanca, se considèrent en terrain conquis, au mépris des lois. 

Par Abdeladim Lyoussi
Le 10/08/2015 à 01h30