Aziz Rabbah, ministre de l’Energie, des Mines et de l’Environnement étudie actuellement la possibilité de créer une unité flottante de stockage et de regazéification (FSRU) au large de la côte atlantique, afin d’alimenter le marché marocain en gaz naturel.
Un appel à manifestation d’intérêt (AMI) a dans ce sens été lancé par le département de l’Energie, dans le but d’identifier les sociétés opérant dans les domaines de la construction des FSRU, en vue du lancement éventuel d’un appel d’offres ou d’un Partenariat public-privé (PPP).
«Par le présent AMI, le ministère invite les sociétés à exprimer leur intérêt à participer, en cas de décision prise par les autorités compétentes, à un Appel d’offres pour le développement, la conception, le financement, la construction, l’exploitation et la maintenance d’une unité flottante de stockage et de regazéification, et à confirmer leurs intentions et capacités à développer le projet en déposant un dossier d’Expression d’Intérêt conformément aux dispositions du présent AMI», lit-on dans le document.
Concernant les caractéristiques de l’unité flottante de stockage et de regazéification, le projet proposé doit répondre au besoin d’un marché du gaz naturel à développer progressivement. Les besoins sont estimés à 1,1 BCM (milliards de mètres cubes) dont 0,6 BCM pour l’industrie en 2025; 1,7 BCM dont 0,7 BCM pour l’industrie en 2030; et 3 BCM dont 1,4 BCM pour l’industrie en 2040. Les zones de consommation se situent principalement dans l’axe Kenitra-Mohammedia-Casablanca-Settat.
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Le projet devra proposer un système permettant la réception, le stockage et la regazéification, et devra être compatible avec les infrastructures maritimes du terminal d’accueil qui sera potentiellement localisé dans l’un des ports suivants: Nador West Med, Kenitra Atlantique, Jorf Lasfar ou Mohammedia.
Le lancement d’un tel projet intervient alors que le Maroc a, depuis quelques années, jeté son dévolu sur le gaz naturel, considéré par les autorités du Royaume comme une source énergétique compétitive. Selon le ministère, «plusieurs études notent l’importance grandissante du besoin en gaz naturel en tant que source d’énergie qui profite d’une évolution tendancielle très favorable de la production mondiale, contribuant à une baisse significative des prix et une disponibilité d’offres sur les marchés internationaux».
Pour accompagner cette évolution sur le plan réglementaire et législatif, un code gazier a été élaboré et suit actuellement son processus de promulgation dans le circuit administratif. Il offrira un cadre permettant le développement des infrastructures gazières nécessaires et la mise en place d’un marché ouvert et résilient, avec des niveaux de concurrence suffisants pour les consommateurs marocains.