Les propositions de la Fédération nationale des propriétaires, commerçants et gérants des stations-service au Maroc font partie intégrante d’un mémorandum réalisé par la Fédération du commerce et services affiliée à la CGEM et ce, dans le cadre des préparatifs des Assises de la fiscalité, prévues les 3 et 4 mai prochain à Skhirat.
Conseillère auprès de cette fédération et propriétaire d’une station-service à Sidi Kacem, Fedwa Ahmar Legroun remet en cause le mode de calcul de la cotisation minimale, lequel se base sur le chiffre d’affaires.
Or, pour une station service, nuance-t-elle, l’évolution du chiffre d’affaires n’est pas du tout corrélée aux marges qui, elles, évoluent en fonction des volumes des carburants vendus. Autrement dit, le chiffre d’affaires peut ainsi augmenter sans qu’il y ait forcément une hausse des volumes, mais juste parce que les prix ont entre-temps augmenté, en lien avec l’évolution des cours du baril sur le marché international. Idem pour la taxe professionnelle. Là encore, s’offusque la fédération des stations-service au Maroc, la base de calcul de cet impôt, à savoir la valeur locative, est jugée excessive voire imposée par les compagnies (marques).
Lire aussi : Fisc360, Ep1. Karim Tazi: «Mieux vaut soigner que subir l’informel»
Enfin, s’agissant de la fiscalité locale (totems, occupation du domaine public, enseignes, etc.), les propriétaires des stations-service critiquent le mode de détermination de la base imposable qui résulte d’une simple estimation au lieu de se référer aux bénéfices.
«Du coup, nous sommes à la merci des fonctionnaires des communes qui fixent un montant à payer selon leurs propres estimations, grevant la trésorerie des stations services», déplore Fedwa Ahmar Legroun.