Ferroviaire: l’énergie «verte» passe de 25 à 60% dans le mix électrique de l’ONCF

Le train à grande vitesse Al Boraq, exploité par l'Office national des chemins de fer (ONCF).

Depuis le 1er juin 2023, l’Office national des chemins de fer (ONCF) a renforcé l’usage des énergies renouvelables dans la traction de ses trains. Sa part dans le mix électrique de l’Office atteint désormais les 60%, dépassant ainsi l’objectif de 50% qu’il s’était fixé.

Le 24/07/2023 à 16h45

Depuis le 1er juin 2023, la part des énergies renouvelables dans le mix électrique de l’ONCF est passée à 60%, contre 25% en 2022. c’est ce qu’annonce l’Office dans un communiqué, précisant que cette performance en matière de transition énergétique s’inscrit en droite ligne avec la vision royale, portant sur l’accélération du déploiement des énergies renouvelables à l’horizon 2030, dans l’objectif de renforcer la souveraineté énergétique du Maroc, de réduire les coûts de l’énergie et de positionner le Royaume dans l’économie décarbonée dans les décennies à venir.

Ainsi, en plus des trains de la ligne grande vitesse (LGV) Al Boraq, qui circulent à l’énergie propre depuis le 1er janvier 2022, l’ensemble des trains navettes rapides (TNR) et des lignes Al Atlas, empruntant la ligne conventionnelle Tanger-Casablanca, sont désormais alimentés à l’énergie verte. De même, la totalité des trains de transport de marchandises desservant le port Tanger Med est tractée à l’énergie propre.

Portant concrètement sur une consommation annuelle de 190 GWH, fournie par un opérateur national, contre 75 GWH en 2022, cette électricité durable permet dès lors d’assurer l’alimentation de 27 sous-stations (au lieu de 10 sites auparavant). Représentant environ 50% de l’ensemble des postes d’énergie à travers le réseau, elles s’étendent sur les principaux axes générateurs du trafic global ferroviaire.

Le choix stratégique de l’ONCF d’augmenter la part des énergies vertes dans son mix électrique a permis d’optimiser sa facture énergétique, ainsi qu’une atténuation substantielle de l’empreinte carbone de ses activités ferroviaires : ce sont pas moins de 135.000 tonnes de CO2 qui ont été évitées au terme de l’année 2023. Pour illustrer les gains découlant d’une telle réduction des émissions, l’ONCF les met en équivalence avec la plantation de 3,8 millions d’arbres -comme puits pour absorber le CO2, ou le retrait de la circulation de 730 camions de transport de conteneurs par jour entre Casablanca et le port Tanger Med.

Par Majda Benthami
Le 24/07/2023 à 16h45