La baisse d’un point de pourcentage, par rapport à l'année 2017, du rythme de progression du crédit bancaire, ne comporte pas que des points négatifs. Dans son édition du jour, L’Economiste affirme, en effet, que ce ralentissement (3,1% contre 4,5%) dessine «des motifs d'espoir, surtout au niveau de l'investissement».
Le journal relève que la progression de l'encours des prêts à l'équipement a doublé en un an, augmentant de 12,8%. Cela prouve, note le quotidien économique, que le retard dans la formation du gouvernement avait, en 2017, perturbé les investissements des administrations et des entreprises publiques. Il n'est donc pas étonnant d’assister à de fortes hausses chez ces agents économiques (respectivement 12,2 et 35,3%).
Les entreprises privées, qui sont nombreuses à dépendre des marchés publics, en profitent par ricochet puisque leurs crédits à l'équipement ont progressé de 6,8% à fin mars, contre 3,6% à la même période de l'année 2017. Ces crédits à l’investissement sont ainsi en hausse dans toutes les autres branches d'activité, sauf dans les industries alimentaires et du tabac. Reste maintenant à «observer le comportement des entreprises pour savoir si elles ont réellement retrouvé confiance». En attendant, le remboursement de 10 milliards de dirhams au titre des crédits de TVA serait salvateur pour les entreprises.
Ceci dit, c’est la consommation des ménages qui porte la croissance des crédits. Le journal constate un ralentissement de la progression des prêts à l’habitat et une hausse des crédits à la consommation.Pour le reste de l’année, la progression du crédit devrait atteindre 4,5% pour la Banque centrale et 6% pour les banques en général.