Une opération qui concrétise le montage financier retenu pour le développement des sites solaires du complexe Noor à Ouarzazate, souligne L’Economiste dans sa livraison de ce lundi 10 août, précisant que la structuration financière appliquée à ce site ainsi qu’aux projets du programme solaire marocain s’appuie sur deux grandes composantes. Il faut dire que l’amont est constitué de capitaux mobilisables par Masen auprès de différents actionnaires et institutions financières internationales jouissant d’une garantie de l’Etat. Le cabinet Ernst& Young (EY) a estimé, dans son rapport annuel sur les énergies renouvelables, que cette garantie de l’Etat est l’un des avantages du modèle retenu par le Royaume dans la mise en œuvre de la stratégie solaire.
Selon le journal, dans la difficile conjoncture internationale actuelle, la garantie de l’Etat est un facteur avantageux dans la négociation et l’obtention des prêts. Précisons que, dans le schéma financier retenu par Masen, les organismes interviennent entre contrats de prêts et subventions sous forme de dons. Ainsi, pour les centrales Noor II et III, dont la réalisation a été concédée au groupement dirigé par le géant saoudien Acwa Power, l’agence a pu lever quelque 17 milliards de DH auprès de sept bailleurs de fonds internationaux, fait remarquer le quotidien. La plus grande contribution est venue de la part de l’institution financière allemande KFW (654 millions d’euros pour les deux sites). La seconde grande composante du montage financier se situe dans la structuration tripartite des capitaux des sociétés de projet, souligne L’Economiste qui ajoute que, grâce aux financements obtenus, Masen peut prendre des parts dans chacune des sociétés de développement de ces centrales, aux côtés du groupement «développeur/investisseur» ainsi que de quelques banques commerciales.