Dakhla: le ministre de l’Agriculture s'enquiert de projets dans les secteurs de la pêche maritime et de l'aquaculture

Le ministre de l'Agriculture, Mohamed Sadiki, a visité plusieurs projets de développement de la pêche maritime et d'aquaculture à Dakhla-Oued Eddahab, le 8 février 2022.

Le ministre de l'Agriculture, Mohamed Sadiki, a visité plusieurs projets de développement de la pêche maritime et d'aquaculture à Dakhla-Oued Eddahab, le 8 février 2022. . Souilme Bouaamoud / Le360

Le 09/02/2022 à 20h00

VidéoLe ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et forêts, Mohamed Sadiki, a effectué, mardi 9 février 2022, une visite de terrain pour s'enquérir de projets de la pêche maritime et de l’aquaculture et lancer une série de projets de jeunes entrepreneurs spécialisés dans les algues et les coquillages.

Accompagné de plusieurs élus de la région et d’une importante délégation de responsables du ministère, Mohamed Sadiki s’est rendu notamment à la halle aux poissons, à la zone dédiée aux navires RSW (Refrigerated Sea Water) et au Centre régional de Dakhla de l'INRH (Institut national de recherche halieutique) et a procédé au lancement de projets des jeunes entrepreneurs spécialisés dans les algues et les coquillages.

Lors de cette tournée, le ministre a visité la nouvelle halle aux poissons de Dakhla inaugurée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI en février 2016 et qui s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie Halieutis en matière d’organisation de la filière pêche côtière et artisanale.

D’un coût global de 26 millions de dirhams (MDH), cette structure a pour objectifs d’assurer la qualité des produits de la pêche transitant par la halle, d’organiser les flux des produits et des personnes à l’intérieur de la halle, d’augmenter son attractivité et de permettre la commercialisation de l’ensemble des produits de la mer.

D’une superficie couverte de 3.070 m², cette halle permet une meilleure valorisation des produits de la pêche, une amélioration des revenus des marins pêcheurs et des armateurs et un accroissement des recettes de la collectivité locale ainsi que le développement socio-économique de la ville.

Par la suite, le responsable gouvernemental a effectué une tournée au niveau de la zone dédiée aux navires RSW pour prendre connaissance des installations du système de pesage des produits des navires, mis en place dans le cadre du plan de gestion de la pêcherie des petits pélagiques de l’Atlantique Sud.

Le système de pesage des produits des navires RSW a pour objectifs de définir et mettre en place un système qui permet une estimation correcte du poids des captures par les autorités de contrôle, de réorganiser la zone dédiée au déchargement des produits et d’assurer la fluidité des opérations de déchargement et la maîtrise de la traçabilité des captures.

Au niveau de la zone industrielle de Dakhla, le ministre s’est rendu dans une unité de production de conserves de sardines et de maquereaux dont la production est destinée aussi bien au marché local qu’à l’export à destination de l’Europe, l’Afrique, l’Asie, les Etats-Unis et la Russie.

Créée en 2012, cette unité, qui dispose d’une capacité de production de 45 tonnes et d’une capacité de stockage de 800 tonnes, a permis la création de 140 emplois permanents et 482 emplois saisonniers.

Ensuite, le ministre a visité un entrepôt frigorifique à Dakhla dotée de 5 chambres de stockage à -25°C, toutes équipées d’un système de rayonnage par accumulation, offrant une capacité globale de stockage de 12.000 tonnes ou 9.200 palettes.

Mobilisant un investissement de 80 MDH, cette unité, la plus grande plateforme de stockage négatif d’Afrique, est réalisée sur une superficie de 1,5 ha (dont 7.000 m2 couverts) selon les standards internationaux en termes de normes d’hygiène, de qualité et de sécurité.

La plateforme offre également un service de location de stockage adapté aux divers demandeurs sur place ainsi que la flotte de la pêche hauturière, avec la création de 30 emplois permanents.

Au niveau de la zone conchylicole de Boutalha, le ministre a visité un projet intégré composé d’une écloserie et nurserie de palourde européenne.

Il comprend une ferme conchylicole sur deux espaces en mer, dans la baie de Dakhla (site de Boutalha), respectivement de 199,5 ha et 20 ha, ainsi qu’une écloserie de coquillages installée sur un terrain de 2 ha.

D’un coût d’investissement de 80 MDH, ce projet a permis la création de 40 emplois directs, avec une capacité de production de 80 millions de naissains de palourdes par an et 1.000 tonnes de palourdes par an. Le parc de palourdes s’étend sur une superficie de 220 ha, pour une production prévisionnelle de 2.200 t/an.

A côté du parc de Boutalha, quatre parcs à huîtres ont été mis en place, d’une superficie totale de 18 hectares, avec une production prévisionnelle de 123 tonnes.

Mobilisant un montant de près de 2 MDH, cette unité de purification et de conditionnement des coquillages et poissons à Boutalha, qui emploie 44 personnes, dispose d’une capacité de 320 t/an entre trois espèces (moule, dorade, loup bar).

Au niveau de la zone portuaire, le ministre a assisté à l’installation des unités de culture de projets d’algoculture de jeunes entrepreneurs spécialisés dans les algues.

Au nombre de 25 projets sur une superficie totale de 50 ha, la production cible est de 14.000 tonnes d’algues humides. Ces projets ont bénéficié d’un appui financier de près de 12,49 MDH permettant la création de 125 emplois.

En outre, Mohamed Sadiki a donné le coup d’envoi au du montage de 31 projets de jeunes entrepreneurs spécialisés dans les coquillages. Ces fermes font partie d’un programme d’installation de 75 fermes sur une superficie de 150 hectares, avec un appui financier d’environ 15,26 MDH.Ces projets vont permettre d’atteindre une production cible de 1.500 tonnes d’huîtres et de moules et la création de 382 emplois.

De même, le ministre et la délégation l’accompagnant ont visité les infrastructures de l’INRH, composées du laboratoire de pêche, du laboratoire de suivi et surveillance du milieu marin et du laboratoire spécialisé en aquaculture.

Par Souilme Bouaamoud (avec MAP)
Le 09/02/2022 à 20h00