Le secteur de la pêche maritime à Dakhla a connu ces derniers temps un développement tous azimuts, notamment grâce aux importants investissements consentis par les autorités publiques dans l’opérationalisation du Nouveau modèle de développement des Provinces du Sud, et dans celui du Plan Halieutis.
Ces investissements ont permis de moderniser l’appareil productif et les infrastructures, et une meilleure valorisation de la production, dont une part importante est exportée, après leur conditionnement dans des unités industrielles de dernière génération. Le littoral de Dakhla est considérée comme la zone la plus poissonneuse du Maroc. Son potentiel halieutique représente 60% du potentiel national exploitable.
«Le secteur de la pêche maritime est considéré comme la pierre angulaire de l’économie de la région Dakhla Oued-Eddahab, et représente près de 34% du PIB régional», explique Moustapha Achkouni, délégué du département de la pêche maritime à Dakhla, interrogé par Le360.
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Selon ce fonctionnaire, la flotte de pêche au port de Dakhla est aujourd’hui constituée de plus de 3.272 barques de pêche artisanale, de 150 palangriers, 75 sardiniers et de 30 navires de pêches hauturières (il s’agit de navires RSW, équipés d’un système de réfrigération à bord par eau de mer).
Après les 10 premiers mois de l’année, les débarquements de poissons au port de Dakhla ont atteint une valeur de 2,3 milliards de dirhams, en hausse de 30% en comparaison avec la même période de l’année précédente.
Cette performance s’explique essentiellement par les effort entrepris pour mieux valoriser la production en vue de son exportation. Les petits pélagiques, notamment la sardine et le maquereau, sont en effet transformés localement au sein de 5 unités de valorisation, créées cette année au niveau de la zone industrielle jouxtant le port de Dakhla. «Deux autres unités similaires sont en cours de réalisation», indique-t-il.
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Dans la zone industrielle, les usines de conditionnement et de valorisation des produits de la mer, qui emploient des milliers de personnes, tournent à plein régime, a pu constater Le360.
Dans l’une d’entre elles, qui produit des conserves de sardine, un responsable explique que la production est pour le moment vendue sur le marché national et en Afrique.
«L’usine vient tout juste de démarrer. Nous avons pour objectif d’exporter nos produits sur l’ensemble des continents. Nous sommes en train de nous préparer à exporter vers les marchés européen et américain», affirme-t-il.