Un droit antidumping provisoire de 29,93% est appliqué aux importations des conserves de tomates originaires d’Égypte pour une période de six mois. La décision conjointe du ministère de l’Industrie et du Commerce et de celui de l’Économie et des Finances y afférente a été publiée au Bulletin officiel daté du 30 mai dernier.
La décision explique que, compte tenu du manque de coopération de la part des producteurs-exportateurs égyptiens et des importateurs marocains de ce produit au cours de l’enquête, la marge de dumping a été déterminée sur la base des meilleures informations disponibles, soit celles fournies par la branche de production nationale de conserves de tomates.
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La valeur normale a été calculée sur la base des prix «sortie d’usine» obtenus à partir des brochures des supermarchés opérant sur le marché égyptien. Le prix à l’exportation a été calculé sur la base des prix à l’importation obtenus à partir des données de ventes des supermarchés au Maroc.
Cette mesure provisoire se base les résultats préliminaires de l’enquête antidumping initiée le 7 août 2023 par le ministère de l’Industrie et du Commerce, suite à une demande déposée par la Fédération nationale de l’agroalimentaire (Fenagri) au nom de trois industriels marocains. Il s’agit des Conserves de Meknès, des Conserveries marocaines Doha et de Moroccan Food Processing, qui représentent 96% de la production nationale de tomates en conserve.
Importations en nette hausse
Ces résultats préliminaires, publiés début avril, ont montré l’existence du dommage pour la branche de production nationale, suite à une hausse importante ces dernières années des importations des produits en question. Celles-ci ont crû d’environ 24% en moins de 4 ans, passant d’un peu plus de 6.000 tonnes en 2019 à plus de 7.424 tonnes au troisième trimestre 2023, selon l’Office des changes. L’augmentation est encore plus marquée en valeur, qui a pratiquement doublé sur la même période, passant d’environ 75 millions de dirhams à plus de 146,8 millions de dirhams.