Climat des affaires: les atouts du Maroc mis en avant à Washington

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Les atouts du climat des Affaires au Maroc favorables aux investissements étrangers ont été mis en avant, lundi 13 novembre à la prestigieuse Université Johns Hopkins à Washington, à l'occasion du 5e Forum économique transatlantique.

Le 14/11/2017 à 09h00

Présentant le climat des affaires au Maroc, lors d'un panel sur "Doing business au Maghreb", la directrice des études au ministère du Commerce, de l'industrie, des investissements et de l'économie numérique, Asmâa El Mkhenter, a mis en avant les secrets de l'attractivité du Maroc pour les investisseurs étrangers.

Devant une assistance de dirigeants politiques et économiques américains et méditerranéens, réunis à la School of Advanced International Studies (SAIS) relevant de cette université, la panéliste a souligné la position du Maroc comme "carrefour géostratégique privilégié entre l'Afrique, l'Europe et le monde arabe", tout en relevant l'importance des réformes économiques et structurelles initiées par le royaume à partir des années 1980 qui ont permis de renforcer sa stabilité macroéconomique.

Passant en revue les multiples raisons pour considérer le Maroc comme une destination prometteuse et un pays d'investissement, Mme El Mkhenter a souligné que le royaume est avant tout un pays politiquement stable où une dynamique constante d'ouverture et de démocratisation a été initiée.

Elle en a voulu pour preuve le fait que le Maroc soit classé parmi les quelques pays à "risque faible" dans le monde par le cabinet de conseil britannique "Control Risks".

Parmi les atouts favorisant l'attractivité du royaume aux investissements étrangers, elle a évoqué le fait que le Maroc n'impose aucune restriction sur le capital pour les non-résidents, qu'il permet le rapatriement gratuit des bénéfices et des capitaux pour ceux-ci et qu'il a conclu plus de 100 accords de non double imposition et de protection des investissements.

À cela s'ajoutent une infrastructure moderne et solide, le pays comptant 16 aéroports internationaux, 38 ports, dont 18 dédiés au commerce international, parmi lesquels se distingue le Port de Tanger Med, en tant que plateforme singulière pour desservir à la fois l'Europe et l'Afrique, et des réseaux autoroutier et ferroviaire développés, ainsi que des plates-formes industrielles intégrées de haut de gamme, a-t-elle indiqué.

Elle n'a pas manqué de relever l'importance des stratégies sectorielles mises en place qui couvrent tous les secteurs d'activité économique, notamment l'industrie, à travers le plan d'accélération industrielle 2014-2020 visant à porter à 23% la part de ce secteur dans le PIB du royaume, ou encore dans l'agriculture, le tourisme, les énergies renouvelables, la logistique, entre autres.

Sur le plan du commerce extérieur, elle a rappelé que le Maroc compte un ensemble unique d'accords de libre-échange (ALE) donnant accès à 1,3 milliard de consommateurs, mettant l'accent sur la politique africaine du Maroc.

À cet égard, elle a souligné que le Maroc, sous l'impulsion de Sa Majesté le roi Mohammed VI, veut renforcer sa position d'acteur important dans le développement de l'Afrique, une volonté concrétisée par les diverses visites du Souverain dans différents pays du continent et l'adhésion prochaine du Maroc à la CEDEAO, soulignant qu'avec ses 2,3 milliards de dollars d'investissements au cours de la dernière décennie 2007-2016, le Maroc est le deuxième investisseur africain sur le continent.

Ceci permet au Maroc de servir de plate-forme aux entreprises étrangères projetant d'implanter leurs activités en Afrique subsaharienne, à la faveur aussi de ses connexions aériennes fréquentes, d'une présence forte de son secteur bancaire dans le continent, de ses 3.200 accords bilatéraux signés et entrés en vigueur avec ces pays et une quarantaine de commissions mixtes établies, ce qui lui donne une connaissance approfondie des marchés africains, a-t-elle ajouté.

Au cours du débat qui a suivi ce panel sur l'Afrique du Nord, organisé par le Center for Transatlantic Relations (CTR), en partenariat avec l'Université Johns Hopkins et la Chambre américaine de commerce, plusieurs intervenants ont déploré le manque d'intégration économique entre les pays du Maghreb qui induit un manque à gagner de 5 % de leur PIB.

Le 14/11/2017 à 09h00