Bourse de Casablanca: Les investisseurs étrangers réduisent leur exposition

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Revue de presseKiosque360. La Bourse de Casablanca subit partiellement l’impact de la baisse des bourses mondiales dans le sillage de la chute de la place de Shanghai. En effet, les investisseurs étrangers réduisent leur exposition au niveau des marchés actions des pays émergents.

Le 27/08/2015 à 02h10

Bien que déconnectée des grandes places financières internationales, il n’en demeure pas moins que la Bourse de Casablanca reste sensible au mouvement de repli des bourses internationales, dans le sillage de la chute de la Bourse de Shanghai. Ainsi, en l’espace de 3 séances, le MASI a cumulé des pertes pour afficher une contreperformance annuelle de 3,82%. Conséquence, selon l’Economiste du jeudi 27 août, «les analystes pourrait être amenés à réviser leurs pronostics face au tournant pris par l’indice phare du marché».

Toutefois, reconnaît le quotidien, les baisses enregistrées actuellement sur le marché sont surtout l’œuvre des investisseurs étrangers. Cet avis est corroboré par Sébastien Hénin, responsable de la gestion chez The national Investor à Abu Dhabi et cité par le quotidien. Il explique ainsi que «les investisseurs réduisent leur exposition aux marchés actions des zones émergentes. Le Maroc est mécaniquement pénalisé».

Mais, comme le souligne l’Economiste, au delà des impacts du ralentissement de l’activité en Chine sur la croissance mondiale et son impact sur les marchés financiers, «la cherté du marché marocain et sa faible liquidité étaient déjà des motifs de désintérêt des étrangers. Preuve en est, leur nombre sur le marché a été divisé par deux en quatre ans».

Malgré tout, ces investisseurs occupent une place de choix au niveau de la place, sachant qu’ils pèsent 31% de la capitalisation boursière, soit 152 milliards de dirhams, à fin 2014. Reste qu’une part importante de ces investissements est constituée de participations stratégiques. La part des investisseurs étrangers dans la capitalisation flottante tourne autour de 14 %. Seulement, le quotidien rappelle que, selon Bank Al-Maghrib dans son dernier rapport sur la stabilité financière, «bien que limité à 14 %, l’impact d’un éventuel retrait des capitaux étrangers peut être amplifié par les effets moutonniers des investisseurs».Partant, rien n’exclut la poursuite des ventes à court terme. Reste qu’«un mouvement de l’ampleur de celui enregistré en 2008 est pour l’instant totalement écarté», souligne le quotidien.

Par Abdelkrim Sall
Le 27/08/2015 à 02h10