Au fil des mois de 2023, l’industrie automobile marocaine s’est révélée être un véritable moteur de croissance pour le pays. C’est ce qu’indique le magazine Conso News dans sa dernière livraison, citant les données de l’Office des changes. Ainsi, les exportations du secteur ont connu une hausse impressionnante de 35,6% par rapport à 2022, atteignant un montant de 90,4 milliards de dirhams à fin août. «Cette croissance est attribuable à la forte demande pour divers segments, notamment la construction automobile, le câblage et l’équipement intérieur des véhicules», lit-on.
En août dernier, la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) a braqué ses projecteurs sur les progrès réalisés par l’industrie automobile au Maroc. Intitulé «Economic Development in Africa 2023», le dernier rapport s’est penché sur les ingrédients du succès de l’industrie automobile marocaine.
Aux yeux de l’organisation onusienne, cette industrie est «exemplaire». Elle en veut pour preuve la fabrication en 2021 par le Maroc de 403.007 véhicules et des exportations évaluées à 8,3 milliards de dollars, dont 3,4 milliards de dollars d’exportations finales de véhicules. En 2022, ces exportations ont dépassé la barre des 10 milliards de dollars en 2022, soit plus de 111,28 milliards de dirhams.
Toujours selon la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement, environ 220.000 emplois ont été créés dans le secteur, tandis que le réseau d’équipementiers est en plein essor avec plus de 230 fournisseurs de rang 1 et 2. Ce qui représente, selon la même source, un taux d’intégration locale de 60%.
Comme le relève le rapport, la fabrication au Maroc s’oriente vers des composants plus complexes à haute valeur ajoutée. Parmi eux, la fabrication de moteurs, l’ingénierie et la recherche et développement. Le rapport mentionne également le nombre de véhicules électriques produits au Maroc par an, estimé entre 40.000 et 50.000 unités.
Pour expliquer ce succès, la CNUCED note que plusieurs facteurs ont permis d’attirer les plus grandes multinationales du secteur et de soutenir l’intégration locale. En tête de liste, les investissements dans les infrastructures (connectivité nationale et internationale), ainsi que la création de six zones économiques spéciales. L’environnement politique et macroéconomique stable est aux yeux de l’agence onusienne un atout de taille.