Si les compagnies d'assurance sont restées discrètes, elles ont déjà planché sur des solutions d'assurance “participative”, censées être complémentaires avec celles proposées par des banques islamiques, selon Aujourd'hui le Maroc, dans son édition du 1er novembre.
Concrètement, les financements participatifs destinés aux acquéreurs de logements ne pourront être proposés aux consommateurs que s’ils sont assortis de l'équivalent de la multirisque habitation dans l'assurance participative, par exemple.
Evidemment, il y a aussi une attente du marché. D'ailleurs, les assurances participatives sont susceptibles d'intéresser, entre autres, une tranche de la population qui n'a pas accès, habituellement, aux produits d'assurances. Cela permettrait de faire l'inclusion financière de cette cible. Mais avant, il faudra les sensibiliser, ce qui implique bon nombre d'efforts.
Autre challenge: avancer ses pions dans un contexte de réglementations encore très flou, notamment pour ce qui concerne le champ d'application de l'assurance takaful. Sera-t-elle limitée à l'assurance des personnes avec des offres de prévoyance et d'épargne ou s'étendra-t-elle à des produits comme la multirisque habitation? Tout cela devrait bientôt être précisé dans une circulaire dont les professionnels ignorent encore la teneur.
Les opérateurs ne savent pas non plus si les règles d'investissements auxquelles ils devront se soumettre les obligeront à adapter des concepts de l'assurance et des systèmes d'informations aux règles de la charia ou encore aux prérogatives du Conseil des Oulémas....
Enfin, l'écosystème de la finance participative n'a pas encore éclôt. Notamment les sukuks, certificats d'investissement islamique, qui s'imposent puisque les futurs opérateurs takaful sont tenus par la réglementation de placer 30% de leurs réserves sur ces instruments. Autrement dit, les opérateurs réfléchissent, sans avoir toutes les données…