Aquaculture: enfin une réglementation spécifique

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Revue de presseKiosque360. Alors qu’il ne reste plus que quatre ans pour atteindre les objectifs fixés dans le plan Halieutis, le ministère de tutelle met les bouchées doubles pour rattraper le retard dans le secteur de l’aquaculture. Les détails.

Le 06/01/2016 à 01h37

L’aquaculture maritime est en voie de restructuration. C’est ce que rapporte, dans son édition du 6 janvier, L’Economiste qui annonce que le ministère de la Pêche a déposé un avant-projet pour ce secteur auprès du Secrétariat général du gouvernement.

Cette initiative du ministère vise à structurer un secteur dont le principal frein est l’absence d’un cadre légal spécifique. Seuls quelques décrets datant des années 70 servent de réglementation, ce qui fait que la confusion entre l’aquaculture et la pêche maritime règne toujours.

Pourtant, le plan Halieutis avait fait de ce secteur un chantier stratégique et table sur une production de 200.000 tonnes de produits de la mer d’ici 2020. Seulement, le secteur souffre d’un énorme manque d’attractivité. Concrètement, il n’existe qu’un seul acteur d’aquaculture maritime dont la production est estimée à 13.000 tonnes seulement. «Les investisseurs qui s’y sont intéressés se sont confrontés à un casse-tête administratif avant de plier bagages vu, justement, l’absence de réglementation», peut-on lire dans les colonnes du quotidien.

Selon certains observateurs, le plan Halieutis aura des difficultés à réaliser ses objectifs, vu qu’il ne reste que 4 ans d’ici la fin de l’échéance. Mais l’Agence nationale pour le développement de l’aquaculture (ANDA), créée en 2013, reste optimiste. Car, en plus d’avoir préparé cet avant-projet de loi, elle a développé plusieurs plans d’aménagement régionaux et compte livrer aux investisseurs des projets semi-finis.

D’ailleurs, un appel à manifestation d’intérêt a été lancé pour exploiter 878 unités de production identifiées par l’ANDA dans la région de Dakhla. S’étendant sur une superficie de plus de 6.556 hectares, le projet prévoit un investissement de 2,8 milliards de dirhams avec une production annuelle de près de 115.000 tonnes. Et le même schéma devrait être reproduit prochainement dans les régions d’Agadir et de Tanger.

Par Fayçal Ismaili
Le 06/01/2016 à 01h37