André Azoulay: «Il faut saisir le momentum Essaouira»

André Azoulay, conseiller du Roi et président fondateur de l’association Essaouira Mogador.

Le 16/04/2023 à 20h16

VidéoLa ville côtière d’Essaouira séduit tous ses visiteurs. Entre son architecture historique, ses plages de sable fin et son atmosphère envoûtante, cette perle de nacre blanc aux reflets bleus est un joyau qui ne cesse d’émerveiller les voyageurs en quête de dépaysement et de beauté. Pour André Azoulay, président fondateur de l’association Essaouira Mogador, et Tarik Ottmani, maire de la ville, il faut aujourd’hui saisir le momentum Essaouira pour développer son potentiel touristique et culturel.

Essaouira offre une expérience unique de la culture marocaine avec ses souks colorés, sa cuisine savoureuse et ses musiques traditionnelles. Qu’on se promène dans ses rues, qu’on contemple ses fortifications imposantes ou qu’on se détende sur l’une de ses plages de rêve, la Cité des alizés est une destination qui saura captiver tous les sens et ravir le cœur des voyageurs les plus exigeants.

Essaouira est également connue pour son port de pêche pittoresque, où les pêcheurs locaux débarquent quotidiennement leur prise du jour. De plus, la ville regorge de galeries d’art, de festivals culturels et de nombreuses activités nautiques telles que le kitesurf et la planche à voile. C’est une destination à ne pas manquer pour les amoureux de la culture, de l’art, de la nature et de la mer.

Pour André Azoulay, à Essaouira, «la différence nous réunit pour être encore plus unis ensemble». Le président fondateur de l’association Essaouira Mogador et conseiller du Roi affirme que la ville est également connue pour sa tradition de vivre-ensemble et de coexistence pacifique entre les différentes communautés qui y résident.

Depuis des siècles, juifs, musulmans et chrétiens cohabite dans cette ville, contribuant ainsi à sa richesse culturelle et à son ouverture d’esprit. Cette atmosphère de tolérance et de respect mutuel se reflète dans les nombreuses manifestations culturelles et artistiques qui y sont organisées tout au long de l’année, dont le Festival des Andalousies atlantiques ou encore le Festival Gnaoua et Musiques du monde.

Améliorer la connectivité de la ville

Il faut, selon André Azoulay, «saisir ce momentum Essaouira» pour développer le potentiel touristique et culturel de la ville, mais cela ne pourra se faire sans une prise de conscience de l’effort qui reste à faire et de la nécessité de donner une chance à tous les Marocains qui veulent venir à Essaouira. Il faudra également accompagner la ville dans les grands chantiers en cours.

Le président fondateur de l’association Essaouira Mogador insiste ainsi sur la nécessité d’améliorer l’accessibilité à la ville pour ceux qui veulent s’y rendre, ainsi que la nécessité de poursuivre les chantiers prioritaires. «Je pense notamment aux efforts qu’on doit mobiliser pour désenclaver la ville. C’est plus facile de venir de Paris, de Bruxelles, de Londres ou de beaucoup d’autres villes à Essaouira que d’arriver depuis Casablanca, Rabat, Fès ou Tanger. Cela ne peut plus durer», déplore-t-il.

Et d’ajouter qu’il faudra également accompagner la ville en l’impliquant dans les grands chantiers en cours, tels que la ligne à grande vitesse (LGV) entre Marrakech et Agadir et l’extension de l’autoroute jusqu’à Mogador.

En attendant, des chantiers lancés en interne

Selon le maire Tarik Ottmani, Essaouira est, depuis une dizaine d’années, en constante évolution. De nombreux projets porteurs de développement économique pour la ville, qui mise sur la culture et les événements pour faire vivre son économie locale, sont en train de se concrétiser.

«La ville est un grand chantier à ciel ouvert. Nous sommes en train de rénover toute la médina suite à une convention qui a été signée devant Sa Majesté en 2019. On mise également sur un grand projet culturel, à savoir la Cité des Arts d’Essaouira, pour continuer sur cette lancée afin de devenir une ville incontournable de la scène culturelle et touristique du Maroc», poursuit-il.

Essaouira n’a pas d’industries ou d’usines, mais elle vit grâce à ses festivals, ses espaces culturels et ses événements. «Les manifestations et les espaces culturels tels que Dar Souiri, Bayt Dakira ou encore la médiathèque municipale accueillent de nombreux événements tout au long de l’année et contribuent ainsi à remplir les hôtels et à faire travailler les restaurateurs, les riads, les bazars et les boutiques de la ville. C’est une opportunité que la ville est en train de saisir et elle compte sur le développement de son aéroport pour accompagner cette croissance économique», conclut Tarik Ottmani.

Par Hajar Kharroubi et Mouad Marfouk
Le 16/04/2023 à 20h16