Le nouveau programme d’aide directe au logement passe à la vitesse de croisière. C’est ce que confirme le quotidien L’Economiste dans son édition du jeudi 27 juin. «Après la première phase de rodage, le nombre des demandes est parti crescendo», écrit le quotidien citant l’intervention de la ministre de l’Habitat, Fatima-Zahra Mansouri à la Chambre des conseillers, mardi dernier.
Le nombre des demandes continue d’augmenter depuis le lancement de ce programme. «A ce jour, le nombre des bénéficiaires a atteint 15.194 personnes», a fait savoir la ministre. Les demandes ont dépassé 80.000, réparties sur les différentes régions. Sur ce total, 89% remplissent les conditions d’éligibilité, selon Mansouri.
La nouvelle formule d’aide directe séduit également les Marocains du monde. 20% des demandes proviennent de cette communauté.
La ministre a été également interpellée par les conseillers sur l’état d’avancement de la mise en place des documents d’urbanisme et de la simplification des procédures administratives. Mansouri a rappelé que durant le mandat de l’actuel gouvernement, plus de 369 documents d’urbanisme ont été approuvés, dont 189 plans d’aménagement. Elle a souligné que 37 plans concernent les grandes villes, qui étaient dépourvues de ce type de documents depuis 2000.
«Parallèlement, 79 projets de développement d’agglomérations rurales ont été validés. Pour ce qui est des documents d’urbanisme, ils couvrent actuellement 1.289 collectivités territoriales sur 1.503», lit-on.
Reste que les efforts déployés n’ont pas permis de venir à bout du phénomène des bidonvilles. A fin mai dernier, le taux de réalisation de l’objectif fixé a atteint 74%. «Les conditions de vie de 347.000 familles ont été améliorées grâce au programme villes sans bidonvilles depuis son lancement, sur un total de 465.000 familles concernées», a expliqué Mansouri.
Au cours des deux dernières années, plus de 43.000 familles ont été touchées. Actuellement, 27.000 unités de logements ont été lancées, dont 17.000 achevées et 10.000 en cours de construction. La ministre a précisé que le rythme annuel de traitement des cas de familles vivant dans des bidonvilles est passé de 6.200 ménages entre 2018 et 2020 à 18.600 ménages par an entre 2022 et 2024.
Elle a annoncé l’achèvement de l’appel d’offres pour la participation des secteurs privé et public à la nouvelle approche du programme, «à l’image de ce qui a été réalisé dans la municipalité de Skhirat Témara». Selon elle, il sera procédé au traitement des cas de 62.000 familles dans le but d’éradiquer ce fléau une fois pour toutes d’ici fin 2028.