Les précipitations enregistrées ces derniers jours tombent à point nommé. Avec la sixième année consécutive d’une sécheresse accrue et des ressources hydriques qui se font de plus en plus rares, le Maroc s’était préparé à une année pire que la précédente en termes de pluviométrie.
Or, la clémence du ciel ces derniers jours et au début du mois de mars, vient sauver la mise, indique le quotidien Les Inspirations Eco dans son édition du jeudi 28 mars. «Les professionnels de l’agriculture affirment à l’unanimité que la campagne pour certaines cultures est compromise. Qu’il pleuve ou qu’il neige à profusion, rien ne pourra changer la donne», nuance cependant le quotidien.
Pour les cultures d’automne, c’est perdu d’avance, peu importe le niveau de pluviométrie actuel. Car au moment où il devait pleuvoir, à savoir dès le mois d’octobre, il n’y a pas eu une goutte de pluie. Cet épisode d’interruption qui a duré, a endommagé les plants. Il faut signaler que les cultures de certaines régions, telles que Chaouia, Marrakech, Béni-Mellal et une partie du Gharb, sont complètement compromises.
«Pour ces cultures, il ne faut rien espérer», déplore Rachid Benali, président de la COMADER (Confédération marocaine de l’agriculture et du développement rural), cité par Les Inspirations Eco. Ainsi, pour les céréales, les légumineuses et les oléagineux, les producteurs n’ont plus que leurs yeux pour pleurer.
Les récentes précipitations sont, par contre, bénéfiques pour les cultures maraîchères et l’arboriculture. Ainsi, la production de fruits et légumes s’avère prometteuse. «Cette pluie est aussi particulièrement favorable à l’olivier», lit-on encore. Il s’agit de la période appropriée pour stimuler la floraison des plants. Idem pour les pâturages. À entendre ces prévisions encourageantes, l’on peut s’attendre à une production abondante, ou du moins suffisante pour couvrir les besoins de la population. Ce qui laisse penser que les prix de vente pourraient connaître une baisse, même modeste.
Mais d’après les professionnels interrogés par le quotidien, il ne faut pas s’attendre à un retour en arrière, puisque plusieurs éléments entrent en jeu tels que les prix des intrants. Ainsi, en dépit d’une production importante, les prix ne reviendront pas aux niveaux d’antan.