Accord de pêche : Le Maroc persiste et signe

Brahim Taougar Le360

Ouverture aujourd'hui à Rabat du 6ème round des négociations sur la pêche entre le Maroc et l’Union européenne. Rabat veut porter à quelque 38 millions d'euros annuellement la contrepartie financière contre 36 millions d'euros autorisés par le protocole 2007-2011

Le 18/07/2013 à 15h27, mis à jour le 18/07/2013 à 15h51

Le Maroc réitère à l’Union européenne (UE) qu’il s’attache toujours l’augmentation de la contrepartie financière qui lui était versé et en vertu de laquelle quelques 120 bateaux de pêche européens en particulier espagnols pourraient pêcher dans les eaux territoriales marocaines, a appris Le360 à l’ouverture ce jeudi du 6ème round des négociations sur la pêche. Ces travaux se tiennent à huis clos et au niveau des experts.

Ces travaux visent à trouver un terrain d’entente entre les deux parties en vue de la ratification de l’accord de pêche qui autorisera cette flotte européenne à reprendre la mer, 18 mois après un repos forcé suite à la non reconduction de cet accord de pêche signé en 2007 par le Parlement européen. L’attitude des certains députés socialistes et écolo au Parlement européen a annulé l’accord au détriment des intérêts espagnols, mais a réfléchi quand même à ce que les intérêts de nos provinces sahariennes soient mieux pris en compte. Sacrée hypocrisie politicienne ! Le Maroc a répété à Bruxelles qu’il a toujours accordé un intérêt particuliter à toutes ses régions, des diplomates marocains estimant que le blocage n’avait pour cause que des "raisons politiciennes très étroites".

Maintenant que les négociations ont repris, Rabat veut porter à quelque 38 millions d'euros annuellement la contrepartie financière contre 36 millions d'euros autorisés par le protocole 2007-2011. L’UE hésite à accorder ce montant qu’elle voudrait baisser à 28 millions d’euros et réclame en même temps que le Maroc puisse élargir l’espace des zones de pêche pour sa flotte. "Nous allons essayer à Rabat de surmonter le statu quo, le Maroc ne fait que défendre ses intérêts", a déclaré un expert marocain rappelant que l’Espagne adopte la même position en faveur de ses pêcheurs du sud dont les bateaux sont à quai depuis 2011.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 18/07/2013 à 15h27, mis à jour le 18/07/2013 à 15h51