De passage à l’émission Grand Format-Le360, Ryad Mezzour, ministre de l’Industrie et du Commerce, a souligné que le Maroc est idéalement positionné pour attirer n'importe quel constructeur automobile. Toutefois, la conjoncture actuelle rend ceci difficile, «même si la possibilité existe».
«Le marché européen est le marché principal auquel nous vendons nos véhicules. Celui-ci, ainsi que, globalement, le marché mondial de l'automobile, est aujourd'hui en baisse. Les capacités existantes ne sont donc pas utilisées à 100%. Il y a aussi un problème de goulot d'étranglement critique. Comme vous le savez, au niveau de la chaîne de valeur, on parle de semi- conducteurs, mais il n'y a pas que les semi-conducteurs, il y a aussi certaines matières premières qui ne sont pas disponibles», explique Ryad Mezzour.
«Avec un marché en baisse des capacités existantes, c'est difficile, quelle que soit la position compétitive de notre pays, d'attirer un troisième constructeur, même si la possibilité existe», ajoute le ministre de l’Industrie.
Malgré cette baisse, Ryad Mezzour signale que le Royaume «a augmenté ses exportations vers ce marché de 50% en termes de véhicules».
«Nous gagnons donc des parts de marché et la pertinence du positionnement de la plateforme et de sa compétitivité automobile marocaine n'a jamais été aussi forte (...) Dans tout ce contexte-là, notre pays est parmi les mieux positionnés au monde pour augmenter ses capacités. On fait travailler notre plateforme à plein régime, on la consolide, et on la renforce pour qu'elle soit encore mieux outillée pour attirer un troisième ou un quatrième constructeur», conclut-il.