800.000 logements à produire: mais pour qui exactement?

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Revue de presseKiosque360. L’engagement du gouvernement à réduire le déficit en logements par deux sur le prochain quinquennat reste dans les cordes des promoteurs immobiliers locaux. Mais ces derniers comptent sur le département de tutelle pour mieux cerner la demande.

Le 27/04/2017 à 22h35

Le ministère de l’Habitat vient de dévoiler son grand objectif pour les cinq années à venir: réduire le déficit en logements de moitié en le faisant passer de 400.000 logements en 2016 à 200.000 en 2021, et ce en appuyant la production de 800.000 unités. Aujourd’hui Le Maroc, dans sa livraison du 28 avril, a recueilli la déclaration à chaud des promoteurs réunis sous la bannière de la Fédération nationale des promoteurs immobiliers (FNPI).

Pour ces derniers, ce n’est pas tant le «combien» que le «comment» qui intéresse. Aujourd’hui, les promoteurs ont des capacités et des compétences telles qu’ils peuvent livrer des programmes consistants, quel que soit le segment, sur des délais maîtrisés. Le système productif du secteur est bien rodé, comme le prouve la capacité des promoteurs à s’exporter sur le continent africain.

En d’autres termes, la quantité ne posera pas problème. Ce qui préoccupe plus les promoteurs, c’est d’avoir de la visibilité sur la consistance de ces 800.000 logements que le département de tutelle veut mettre sur le marché à horizon 2021. Ce dont ont réellement besoin les investisseurs, c’est de disposer de l’information la plus détaillée possible pour cerner au plus près la demande qu’il s’agit de satisfaire. En clair, ils ont besoin de savoir combien il faut construire, pour quel profil de demande et sur quelle période… Le tout pour essayer de se prémunir contre le risque de s’éloigner des attentes.

Le département de Nabil Benabdellah a déjà indiqué le chemin aux professionnels, à travers deux études phares. La première passe au crible le parc de logements au niveau national, tandis que la deuxième recense et décompose finement la demande effective à court et moyen termes, avec un niveau de détails salué par les opérateurs. Mais il va de soi que, pour rester intéressante, cette information doit être constamment actualisée. Et là, c’est un autre challenge à tenir pour l’autorité de tutelle.

Par Fayçal Ismaili
Le 27/04/2017 à 22h35