Tout cela, cette ivresse née de la violence démesurée, arrivera à son terme.
Car cela n’a pas de sens, de dépouiller et tuer, au besoin, son semblable.
Et cela n’en a jamais eu.
La morale et les mythes ont perpétué de mauvaises herbes et celles-là sont devenues des croyances qui tiennent que l’autre est une menace qu’il faut le défaire avant qu’il ne prenne possession de nos biens
L’autre est pétri d’autant de peurs que moi.
Il dessine lui aussi mon visage dans la nuit de ses inquiétudes
Et il ne rêve que de ma défaite
Pour triompher
Et croire que son horizon est dénué de dangers
Il dessine mon visage dans la nuit
Mais il ne sait pas que c’est son propre visage qu’il dessine
Il ne sait que la peur habite ses doigts autant que son cœur
Et lui fait dire ce qu’il ne pense pas
Car il n’imagine pas que je suis lui
Et qu’il est moi.