L’artiste peintre Houssein Miloudi est mort

Houssein Miloudi lors de son exposition "Nostalgie", à l'Atelier 21.

Houssein Miloudi lors de son exposition Nostalgie, à l'Atelier 21. . Le360

L’une des grandes figures de la peinture marocaine, Houssein Miloudi, est mort ce jeudi 15 septembre à Rabat.

Le 15/09/2022 à 12h30

L’artiste peintre Houssein Miloudi est mort, ce jeudi 15 septembre, à l’hôpital militaire de Rabat, a appris Le360 auprès de ses proches. Admis dans cet établissement il y a 48 heures, en raison d’une longue maladie liée notamment à une sciatique, l’artiste peintre a rendu l’âme ce jeudi vers 11h00 à l’âge de 77 ans.

Considéré comme l’une des figures majeures de la peinture au Maroc, et l’un des artistes phares de la ville d’Essaouira à laquelle il est resté attaché toute sa vie, Miloudi laisse derrière lui une œuvre atypique, parmi les plus distingués dans les arts plastiques au Maroc.

L’artiste s’est longtemps dressé, seul, contre la mode des peintres dits naïfs qui ont fleuri dans la ville d’Essaouira.

Houssein Miloudi a commencé à dessiner à l’âge de 5 ans. Entre 14 et 16 ans, il peint des tableaux en s’inspirant des amulettes et de l’art rural marocain. Sa première exposition remonte à 1968, à Marrakech, à l’âge de 17 ans.

Le critique d’art Azzouz Tnifass décrit l’artiste en ces termes: «Miloudi est décidément un de nos plus grands peintres. Il est à la hauteur des meilleurs, Gharbaoui et Cherkaoui compris. Il nous faut dorénavant le considérer comme tel, malgré sa timidité apparente qui lui fait fuir les médias tout en le protégeant dans son atelier surplombant l’océan. Il a bien réussi tout seul dans son coin, à donner des apparences à nos mystères et cela va compter dans l’histoire de notre culture. D’ailleurs, les poètes sensibles au sublime, aiment tous le fréquenter».

Les œuvres de Miloudi ont intégré plusieurs collections prestigieuses, musées, fondations et institutions au Maroc, Europe, Etats-Unis, Japon…

L’artiste préparait depuis trois ans une grande exposition à la galerie l’Atelier 21, Casablanca, qui le représentait. La brutale disparition de l’artiste laisse inachevé ce projet et attriste profondément les nombreux amis et collectionneurs de l’artiste qui appréciaient la haute idée qu’il se faisait de l’art et sa radicalité implacable quand il s’agit d’esthétique.

Par Youssef Bellarbi
Le 15/09/2022 à 12h30