Jihane El Kidari était connue sur les réseaux sociaux avant d’entrer dans l’univers de la fiction télévisée, mais c’est le petit écran qui l’a propulsée aux devants de la scène. «J’avais une petite communauté sur les réseaux sociaux, et elle s’est élargie lorsque j’ai fait mon entrée dans le monde de la télévision», confie la comédienne dans cet entretien avec Le360.
Dans la série «Al Moukhtafi», diffusée tous les jeudis sur 2M, elle joue le rôle de Zineb, une femme abandonnée par son mari du jour au lendemain, sans crier gare. Réalisée par Zakia Tahiri, la série de 30 épisodes de 52 minutes réunit une belle brochette d’acteurs, dont certains plus connus et plus anciens que d’autres: Abdellah Didane, Miloudi Habachi, Tahra, Hajar Adnane et Imane Mechrafi.
La série «Al Moukhtafi» a passé le cap du quatrième épisode. Comment avez-vous accueilli le feedback des téléspectateurs?
Nous sommes contents du feedback du public. La série a attiré plusieurs téléspectateurs et les chiffres d’audience, que ce soit à la télé ou sur YouTube, en sont la preuve. Nous sommes à peine arrivés au quatrième épisode et tous les épisodes diffusés jusque-là étaient au top des tendances sur YouTube. Cela signifie que le public apprécie la série et nous espérons que ça va continuer.
Que répondez-vous à ceux qui disent que les influenceurs ne peuvent pas être des acteurs?
En ce qui me concerne, il est important de savoir que sur les réseaux sociaux, j’avais une toute petite communauté. Cette communauté s’est agrandie depuis que je fais de la télévision. Donc, je ne pense pas que ces critiques s’adressent à moi. À mon avis, il y a de la place pour tout le monde, à condition qu’il y ait le talent et l’appréciation du public. Même si une personne n’a pas reçu de formation pour qu’on puisse l’étiqueter comme un acteur, une fois qu’elle signe sa première prestation, on sait si le public va l’aimer ou pas et si ce sera son dernier passage. Il y a le talent, mais il y a aussi le travail.
Zakia Tahiri, réalisatrice d’«Al Moukhtafi», est réputée pour sa rigueur durant les tournages. Comment s’est passée votre collaboration?
Je n’aime pas juger les gens avant de les connaître. Et la vérité, c’est que depuis que j’ai commencé, je n’ai rencontré que des gens avec lesquels je m’entends bien. Ce qui est important, c’est le respect mutuel et l’ouverture d’esprit. Avec Zakia Tahiri, c’est le cas. Nous avons gardé de bonnes relations, même après le tournage.
Comment avez-vous préparé votre rôle dans «Al Moukhtafi»?
Il y a mon travail personnel et il y a le travail avec Zakia Tahiri. Lorsque j’ai lu le scénario, j’ai imaginé mon personnage dans un certain cadre. Je me suis posé plein de questions et j’espérais que le public se poserait les mêmes questions. Zakia Tahiri a partagé sa vision du personnage de «Zineb» et c’est l’échange commun qui a donné naissance au personnage.
Lire aussi : Le premier épisode de la série «Al Moukhtafi» attire 4,3 millions de téléspectateurs sur 2M
Comment voyez-vous l’évolution de votre carrière à la télévision?
J’essaie autant que je peux de suivre une pente ascendante. C’est-à-dire ni régresser ni stagner. Il n’y a jamais d’acceptation totale des œuvres que nous réalisons. J’essaie toujours de revoir mes interprétations pour m’améliorer. Je me suis aussi promis de poursuivre ma formation et de continuer à faire du théâtre.
Dans plusieurs de vos interviews, vous avez beaucoup insisté sur l’épisode 14. Qu’est-ce qui vous fascine tant dans cet épisode?
L’épisode 14 est très particulier. Lorsque j’ai lu le scénario, arrivée à cet épisode, j’étais sur les nerfs. J’étais tellement stressée que j’avais envie d’appeler la réalisatrice et lui demander ce qui se passait dans l’épisode 30.
Dans l’un de vos vlogs, vous avez partagé l’un de vos rêves, celui de voyager durant un an. Avez-vous abandonné ce rêve?
Nous avons souvent des rêves, mais les expériences de vie changent nos rêves. La perception change et on a de nouveaux rêves peut-être plus importants. Je dirais donc que j’ai ajusté ce rêve, mais je ne l’ai pas abandonné. Quand je le peux, je prends 15 jours ou un mois pour aller visiter plusieurs coins du monde.
Vos projets actuels?
Je n’avais jamais fait de cinéma, et là, c’est mon baptême de feu avec «Haouass», le long-métrage de Brahim El Idrissi. C’est une histoire différente et j’espère qu’elle va plaire au public.