Hamadi Guerroum, critique de cinéma: «le septième art, langue de la poésie»

Hamadi Guerroum, critique de cinéma, est l’initiateur du festival du cinéma indépendant de Casablanca.

Hamadi Guerroum, critique de cinéma, est l’initiateur du festival du cinéma indépendant de Casablanca. . Anas Zaidaoui / Le360 (Capture image vidéo)

Le 23/10/2022 à 15h56

VidéoLe critique de cinéma Hamadi Guerroum considère que ses expériences en tant que directeur artistique, et en tant que fondateur d'un festival de cinéma indépendant, sont suffisamment parlantes. Il ne se sent pas contraint de publier un ouvrage pour dire tout ce qu'il pense.

Pendant 25 ans, Hamadi Gueroum a été le directeur artistique du festival du cinéma d’auteur de Rabat. Et il y a trois ans seulement, il a décidé de lancer le festival du cinéma indépendant de Casablanca. Une ville chère à son cœur, comme il le confie dans cet interview avec Le360. «Par indépendant, il faut comprendre: l’indépendance de la pensée, l’indépendance de l’esthétique», tient-il à souligner.

Cinéphile averti, ayant dirigé depuis la fin des années 70, et le début des années 80 l’un des cinéclubs du Maroc, Hamadi Guerroum considère que cette période est aujourd’hui révolue. «Il faut commencer à réfléchir à un autre concept, celui de salons, peut être. Aujourd’hui, le nombre de cinéphiles dépasse celui qui existait, car le cinéma ne se vit plus uniquement dans les salles de cinéma…», explique-t-il.

Selon le fondateur du festival du cinéma indépendant de Casablanca, au Maroc, cet art se focalise uniquement sur l’histoire. Il lui manque un discours autour de l’histoire.

C’est ce qu’il assimile au style, au cinéma en tant que langue poétique. «La véritable force est la force artistique, le pouvoir de l’expression, c’est de pouvoir transformer le réel en un autre réel imaginaire».

Par Achraf El Hassani et Anas Zidaoui
Le 23/10/2022 à 15h56