À l’occasion de la 55ème édition des Rencontres de la Photographie d’Arles, l’Association Marocaine d’Art Photographique (AMAP) a le plaisir de présenter dans le OFF l’exposition «Interférences: Un certain regard sur la photographie marocaine», sous le commissariat de Jaâfar Akil. Cet événement, soutenu par le Ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication – Département de la Culture, le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME) et la galerie NegPos, s’inscrit dans une volonté de dialogue interculturel et de reconnaissance des scènes artistiques contemporaines du Sud.
Cette exposition représente, en fait, un voyage des «Rencontres Photographiques de Rabat» vers Arles. En effet, l’AMAP a fait le choix de faire voyager l’édition 2025 au-delà des frontières.
Réunissant 18 d’artistes marocains de générations et d’horizons variés, «Interférences: un certain regard sur la photographie marocaine» explore les multiples voies d’une photographie marocaine en pleine mutation. Entre engagements esthétiques et interrogations sociales, les œuvres présentées interrogent la mémoire, les identités mouvantes, les tensions politiques, les récits de l’intime et les frontières géographiques comme mentales.
Les artistes exposés
Jaâfar Akil, Yasmina Alaoui, Driss Aroussi, Abderrazzak Benchaabane, Ahmed Benismael, Hicham Benohoud, Youssef Bensaoud, Lhoucine Boubelrhiti, Badr El Hammami, Karima Hajji, Yasmine Hajji, Mouna Karimi, Mohamed Mali, Mehdy Mariouch, Safaa Mazirh, Fatima Mazmouz, Jamal Mehssani, Miloud Stira proposent des regards singuliers, souvent critiques, sur les transformations du Maroc contemporain, tout en affirmant la photographie comme un langage autonome, ancré dans une culture visuelle propre et en dialogue avec les mutations du monde.
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L’exposition met en lumière une écriture photographique qui se construit à la croisée des mémoires personnelles, des engagements collectifs et d’une réflexion sur le médium lui-même. On y perçoit un effort de déconstruction des héritages coloniaux, une revalorisation des archives, une attention portée au corps, à l’exil, à l’espace public et à la condition féminine. En somme, une photographie consciente de ses enjeux et de sa portée.
Un moment de réflexion et de partage
Des rencontres, tables rondes et discussions viendront ponctuer l’exposition afin de nourrir la réflexion sur le rôle de l’image dans nos sociétés, la circulation des regards entre le Nord et le Sud, et les défis esthétiques, politiques et éthiques de la création contemporaine.
«Interférences: un certain regard sur la photographie marocaine» n’offre pas de réponses figées, mais soulève des questions ouvertes sur la perception, la mémoire, le temps et l’engagement. C’est une invitation à rencontrer des regards qui, bien que fragmentés, tissent un récit vivant et sensible du Maroc d’hier et d’aujourd’hui.
Du 8 au 19 juillet 2025
Parade – 7 rue de la Roquette, Arles (France)
Vernissage le 8 juillet à 17h30