"Cette pratique a toujours existé, elle n'est ni légale ni interdite", a affirmé Ahmed Taoufik dans une déclaration exclusive à le360.
Au cours de cette intervention exceptionnelle, Ahmed Taoufik a invité les oulémas à se prononcer sur cette pratique.
"C'est à eux de nous dire s'il faut l'interdire ou pas", a-t-il estimé.
A la question de savoir si les imams pourraient, dans leur prêche du vendredi, sensibiliser les musulmans pratiquants contre cette pratique, le ministre de tutelle a là encore jeté la pierre aux oulémas, estimant que cette question était plutôt de leur ressort.
Le récent scandale de Berkane, où un fiqh abusait sexuellement de femmes à travers la pratique de la ruqiya a révélé cette pratique très répandue dans l'ensemble du royaume.
Quid des législateurs? Pas plus tard que mardi dernier, des conseillers parlementaires ont en effet demandé au gouvernement d'interdire cette pratique.
L'une des définitions admises de la ruqiya en fait une "forme d'exorcisme propre à l'Islam, un ensemble de méthodes spirituelles qui consisteraient, selon ses adeptes, à remédier aux maladies occultes, comme la possession, par la récitation de versets coraniques et l'utilisation d'autres substances". A l'évidence, une question de croyances, auxquelles seule l'éducation peut remédier...
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