Construites, il y a quelques années, en partenariat entre le Maroc et le groupe français Veolia Amendis, les deux stations d'épuration viennent d'agrandir leurs capacités de traitement et de distribution des eaux d'irrigation et d'arrosage pour des centaines d'hectares, a constaté une équipe de le360.
Grâce à cette eau traitée, la verdure occupe de larges zones. L'arrosage est abondant au niveau des milliers de tapis de gazon longeant les routes, des végétations relevant des espaces publics, des terrains de golf, ainsi que des pelouses appartenant à différents complexes touristiques.
«Depuis, il y a de la verdure partout», déclarent, en effet, les directeurs chargés de l'assainissement des eaux issues des deux stations. Pour parvenir à ce résultat jugé «positif et appréciable», il a fallu investir un total d'environ 400 millions de dirhams pour les deux stations. Pourvu, estiment les observateurs, que les autres villes du Royaume s'engagent elles aussi dans cette voie pour préserver la beauté des cités, l'écologie et la pureté de l'air.
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A Tanger, la station d'épuration est reliée par 30 kms de conduite alimentant en eaux usées les trois réservoirs de stockage et de traitement. La station, selon le directeur d'assainissement Abdelaziz Belhaj, traite actuellement 11.000 m3 par jour.
Grâce à sa grande expansion future, cette unité traitera le triple de la capacité actuelle. Le responsable de cette station n'a toutefois pu répondre à la question de savoir pourquoi les déchets issus de la transformation sont jetés dans des décharges publiques.
Entre 2016 et 2019, la station de Tanger a fait gagner une économie d'eau potable (grâce au traitement des eaux usées) de quelque trois millions de mètres cubes. En 2020, elle va permettre à Tanger d'économiser environ 1,5 million de mètres cubes.
Dans la ville du détroit, la surface publique arrosée, après le traitement des eaux usées, s'élève à 225 hectares. Un nombre auquel il faut ajouter l'arrosage de deux golfs d'une superficie totale de 180 hectares.
Les mêmes efforts sont déployés par la station d'épuration de Fnideq, sur la route de Tétouan, ont indiqué les directeurs chargés de l'assainissement et de la communication, Mohamed Talal et Zineb Chouadri.
Cette station est reliée à Fnideq par un réseau de 20 km. Les eaux usées de Fnidek, environ 10.000 mètres cubes par jour, sont traitées dans d'immenses piscines avant que leurs eaux ne servent à l'arrosage des espaces verts de la ville, ainsi que des pelouses d'une trentaine d'hôtels et complexes touristiques.