Vidéo. Charbon et gaz, quand les méthodes de chauffage traditionnelles menacent des vies

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Avec l’arrivée du froid, bon nombre de personnes, en particulier à la campagne, ont encore recours au charbon ou au gaz pour chauffer maisons et salles de bain. Aujourd’hui, avec la fermeture des bains publics, les habitants des quartiers populaires se tournent vers ces méthodes qui, sans mesures de précautions, constituent une véritable menace.

Le 30/01/2021 à 13h46

Dans l’ancienne médina de Bab Marrakech à Casablanca, la fermeture des hammams impacte fortement la vie des citoyens. Habitant, pour la plupart, dans des maisons dépourvues de salle de bain, ils sont obligés de chauffer les toilettes à l’aide de petites bouteilles de gaz ou de charbons pour se laver.

«Nous habitons dans une chambre. Je dois enlever le tapis, les canapés et toutes mes affaires avant de pouvoir prendre une douche. Sinon c’est dans les toilettes que nous partageons avec les voisins. Pour chauffer les toilettes, je commence avec du charbons, puis je dois chauffer avec une petite bouteille de gaz. Avec ces manipulations, je me suis brulé plusieurs fois déjà», confie une habitante de l’ancienne médina.

Ces pratiques et notamment le recours au charbon de bois présentent un réel risque pour la santé des citoyens. En plus des brûlures, dans certains cas, elles peuvent provoquer la mort, si certaines précautions ne sont pas prises.

«L'utilisation du gaz ou du charbon de bois pour chauffer une salle de bain ne pose pas de problème, mais la bouteille de gaz ou le charbon doivent être systématiquement retirée avant de commencer à prendre une douche», explique le Dr. Khaled Tazi Sidqi, spécialiste des voies respiratoires.

«Il en va de même pour le chauffage de la maison ou des pièces au charbon de bois. Le charbon de bois doit être sorti de la pièce avant le coucher, car ce dernier pourrait entraîner une perte de conscience, puis la mort. Cela étant provoqué par une intoxication au monoxyde de carbone qui se dégage lors de la combustion du charbon», poursuit le médecin.

Par Fatima Zahra El Aouni et Said Bouchrit
Le 30/01/2021 à 13h46