L'association a annoncé, lors d'une conférence de presse, tenue ce samedi 24 juillet 2021 à Rabat, qu'elle avait interjeté contre ces sentences. Elle réclame, outre l'aggravation des peines de réclusion, les droits à "plus de dédommagement et d'intérêts pour préjudices morales subis".
Cette ONG, composée de nombreux avocats et de personnalités indépendantes, a fait valoir son ferme attachement à la défense des droits humains, un droit universel reconnu. L’AMDV a néanmoins observé que les dossiers d’Omar Radi et de Souleimane Raissouni tombent sous le coup du droit commun, puisque ce sont des affaires de viol et d'agressions sexuelles.
"Hafsa Boutahar et Adam n'ont-ils pas le droit de se défendre en demandant que justice leur soit faite par les tribunaux?", se sont demandés plusieurs membres de cette association que préside l'avocate Aïcha Guelaâ. Cette dernière a en outre balayé d'un revers de la main les informations erronées selon lesquelles les deux hommes ont été poursuivis et condamnés pour leurs opinions politiques.
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Me Guelaâ a affirmé, lors de la conférence de presse, "l'absence de tout lien entre la politique et les procès de Radi et Raissouni". Les deux hommes, selon elle, n'ont "aucune base et audience populaire et ne constituent pas de danger", pour être la "cible d'un délit d'opinion ou d'un délit politique."
Elle a aussi dénoncé ce qu'elle a appelé "la campagne hystérique menée à l'étranger par des milieux hostiles bien connus". "Radi et Raissouni ont choisi ces milieux hostiles au Maroc pour se défendre contre des faits avérés. Il s'agit d'un comportement non patriotique", ont indiqué les autres membres de l'association, en l'occurrence les avocats Meriem El Idrissi, Ahmed El Hini et Abdelfettah Zehrach.
Hafsa Boutahar a également qualifié de "léger" le verdict prononcé contre Omar Radi. Elle a appelé les victimes de viol "a brisé le silence" car il s'agit d'une "atteinte à la dignité".
L'AMDV a par ailleurs annoncé avoir été saisie pour se constituer partie civile dans des dossiers en faveur de ressortissants étrangers établis au Maroc. Créée le 11 avril 2021 à Rabat, cette association constitue un mécanisme innovant dédiée à la protection de la dignité des victimes de tous les genres de crimes et à la défense de leurs intérêts légitimes.