Un avocat, une femme d’affaires et un ex-officier au cœur d’un scandale judiciaire

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Revue de presseKiosque360. Un avocat du barreau de Rabat, une femme d’affaires qui se faisait passer pour l’épouse d’un haut responsable à la cour des comptes et un ex-officier de la marine royale sont au cœur d’une escroquerie et d’une supposée intermédiation dans un dossier judiciaire. Les détails dans cette revue de presse tirée du quotidien Assabah.

Le 02/09/2022 à 21h39

La brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) vient de boucler l’enquête relative au scandale lié à une affaire d’escroquerie, de corruption, d’usurpation d’identité et de supposée intermédiation dans un dossier judiciaire devant la justice à Tanger. Cette affaire concerne deux jeunes poursuivis et condamnés par la justice de Tanger, en 2019, à cinq ans de réclusion criminelle pour «constitution d’une bande criminelle, escroquerie et vol».

C’est à ce moment qu’a commencé cette affaire dans laquelle sont impliqués un avocat du barreau de Rabat, un ex-officier de la marine royale, qui était président de la Fédération royale marocaine de sauvetage, et une femme d’affaires à Bouznika, rapporte le quotidien Assabah dans son édition du week-end des 3 et 4 septembre.

Et de préciser que c’est «l’ex-officier de la marine royale qui a joué le rôle d’intermédiaire dans un premier temps entre la famille de l’un des jeunes écroués à Tanger et l’avocat du barreau de Rabat». Dans la foulée, il a pu obtenir un chèque de garantie d’une valeur de 350.000 dirhams pour une supposée intervention dans le dossier.

«La rencontre avec l’avocat a été organisée à Rabat, lequel était accompagné d’une femme d’affaires qui se faisait passer pour l’épouse d’un haut responsable à la Cour des comptes et qui pourrait intervenir directement auprès du président du ministère public», indiquent les sources du quotidien. La transaction a été conclue pour que la cour d’appel de Tanger libère les deux jeunes écroués.

Mais, après le verdict définitif, les familles des condamnés ont déposé une plainte directement auprès du président du conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ) et du bâtonnier du barreau de Rabat. L’enquête a été confiée, en septembre dernier, à la brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) sous la supervision du parquet général compétent.

Mardi, font savoir les sources du quotidien, «l’avocat mis en cause a été déféré devant le parquet général qui l’a écroué, la femme d’affaires a fait savoir aux enquêteurs que cet avocat lui avait promis le mariage avant de découvrir qu’il était marié et père, alors que le troisième intermédiaire a nié avoir entendu l’avocat promettre aux deux familles d’intervenir auprès du président du ministère public». L’affaire fera l’objet d’une enquête approfondie, ajoute enfin le quotidien.

Par Mohamed Younsi
Le 02/09/2022 à 21h39