Corruption: un magistrat devant le juge d’instruction

Photo d'illustration. . DR

Revue de presseKIosque360. Le président de la chambre criminelle de la cour d’appel de Casablanca, impliqué dans l’affaire des juges présumés corrompus, a été auditionné ce mercredi 24 août par le juge d’instruction près la cour d’appel de Rabat. Cet article est une revue de presse du quotidien Al Akhbar.

Le 25/08/2022 à 20h39

Le magistrat, président d’une chambre criminelle à la cour d’appel de Casablanca, impliqué dans l’affaire du réseau d’intermédiaires dans les dossiers judiciaires a été auditionné, ce mercredi 24 août, par le juge d’instruction près la cour d’appel de Rabat. Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du vendredi 26 août, que le juge d’instruction a entamé la procédure d’enquête détaillée avec le prévenu poursuivi pour corruption. Selon des sources bien informées, une brigade spéciale a conduit le magistrat inculpé au palais de justice dans le quartier Riad à Rabat.

La BNPJ de Casablanca avait, auparavant, présenté l’accusé devant la cour d’appel de Rabat où il a été interrogé par le procureur général du Roi. Après son audition, il a été déféré devant le juge d’instruction qui l’a placé en détention préventive dans la prison d’El Arjat. Les investigations en cours dans cette affaire ont montré que le juge était impliqué dans une affaire de corruption et d’abus de pouvoir. Les déclaration de certains coaccusés ainsi que des enregistrements audio relatant des interventions dans des dossiers judiciaires en cours ont accablé le président de la chambre criminelle à la cour d’appel de Casablanca.

Le quotidien Al Akhbar indique qu’il est le quatrième magistrat inculpé dans ce dossier où sont poursuivis trois substituts du procureur du Roi dont l’un a été détenu dans la prison d’Oukacha. Il faut rappeler que la ville de Casablanca a été secouée, il y a quelques semaines, par un scandale qui a éclaté simultanément avec la fuite d’un enregistrement audio compromettant, attribué à des juges. Une affaire d’escroquerie et de falsification qui a provoqué une vaste controverse au sein des deux corporations des magistrats et des avocats.

Plusieurs responsables dans la justice, la police et l’intérieur ainsi que des fonctionnaires et des commerçants ont été déférés devant le procureur général du Roi près la cour d’appel de Casablanca. Au total, 29 personnes ont été inculpées, dont 25 ont été placées en détention provisoire. Parmi les détenus se trouve le magistrat, président de la chambre criminelle, qui a été incarcéré dans la prison d’El Arjat après avoir été déféré devant la cour d’appel de Rabat.

Par Hassan Benadad
Le 25/08/2022 à 20h39