Trafic de haschisch: interrogé par le BCIJ, le chef d’une mafia révèle l'identité d'un parlementaire

Saisie d'une cargaison de haschisch.. DR

Revue de presseLe chef d’une mafia spécialisée dans le trafic de haschish vient de dénoncer devant les enquêteurs du Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ) l’identité d’un parlementaire, élu d’une circonscription du Sahara. Dans cet interrogatoire, il l’a accusé d’être l’associé du chef d’une mafia internationale, spécialisée dans le trafic de drogue, qui avait été condamné à 12 ans de prison en première instance, une peine confirmée en appel. Une revue de presse d’Assabah.

Le 13/12/2023 à 19h46

Interrogé par les enquêteurs du Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ), à Salé, le chef d’une mafia spécialisée dans la drogue leur a livré l’identité d’un parlementaire, élu d’une circonscription des Provinces du Sud, dont il a affirmé qu’il était impliqué dans un trafic international de haschish.

Lors de son interrogatoire, le mis en cause a révélé que ce parlementaire s’était entendu avec le chef d’un réseau de trafic international de drogues, qui avait été condamné à 12 ans de prison en première instance, un jugement par la suite confirmé en appel.

Le prévenu a indiqué que le chef de ce réseau de trafic international de drogues, qui purge actuellement sa peine, est associé à parts égales avec le parlementaire, dans une affaire d’exploitation de bateaux de pêche à Laâyoune.

Selon des sources proches de l’enquête, une confrontation est prévue lundi prochain, 18 décembre 2023, entre ce chef mafieux, et le parlementaire qu’il a dénoncé, devant la Chambre des crimes financiers, à Rabat.

Les juges devraient d’abord interroger le mis en cause sur plusieurs de ses aveux, qui se contredisent, après qu’il soit revenu sur certains faits qu’il avait avoués devant les enquêteurs du BCIJ, lors de son audition par la juge d’instruction de la cinquième Chambre des crimes financiers.

Après avoir été arrêté, le chef de cette mafia de trafic international de drogues avait fait tomber plus de 76 policiers, gendarmes, et douaniers, tous accusés de «complicité».

Le chef de cette mafia internationale spécialisée dans le trafic de drogues, dont des sources proches de l’enquête diligentée par le BCIJ ne révèlent son identité que par ses initiales, F. A, se trouvait sous le coup d’un mandat d’arrêt après l’évocation de son nom suite aux conclusions d’une enquête, déclenchée après la saisie, en 2016, de près de 6,5 tonnes de haschich dans le port de Tanger Med. Cette cargaison s’apprêtait à être convoyée en Europe.

Faisant l’objet d’un avis de recherche et finalement arrêté, F.A a avoué qu’il avait travaillé en 2019 avec un premier trafiquant de drogue, que les sources proches de l’enquête désignent par ses initiales, A.K.

A.K lui avait confié le déchargement de cargaisons de stupéfiants depuis des camions, des cargaisons qui étaient ensuite chargés dans des camions de transport international de marchandises.

A.K avait ainsi participé à plusieurs opérations de trafic international de drogue, en transportant ces produits stupéfiants dans une ferme, située sur la route reliant Sidi Bibi à Khmiss Aït Amira, dans la province de Chtouka Aït Baha.

F.A a aussi révélé aux enquêteurs qu’après avoir eu un différend avec ledit A.K, il avait été «recruté» par le chef du réseau de trafic international de drogue qui a entre-temps été condamné à 12 années de prison ferme, pour qu’il s’occupe des chargements et des déchargements des cargaisons de trafic de haschich.

Par Hassan Benadad
Le 13/12/2023 à 19h46