Tanger: quand des barons de la drogue se procurent des certificats d’indigence

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Revue de presseKiosque360. L’affaire est extrêmement grave. Des certificats d’indigence sont vendus à des barons de la drogue pour le prix de 60.000 DH. Ces derniers exploitent ces documents administratifs pour éviter de payer des amendes qui s’élèvent à plusieurs millions de dirhams.

Le 16/06/2016 à 21h11

Incroyable mais vrai! Des barons de la drogue parviennent à obtenir des certificats d’indigence qu’ils exploitent pour ne pas verser de lourdes amendes aux caisses de l’Etat.Ces certificats sont délivrés par des agents d’autorité, en contrepartie de sommes allant jusqu’à 60.000 dirhams.

Ainsi, dans la province de Larache, le chef de la DAG de la préfecture, un caid et un auxiliaire sont au cœur d’un scandale qui interpelle à plus d’un titre. En effet, ils ont signé un certificat d’indigence au profit d’un baron de la drogue, arrêté en janvier dernier en possession de vingt-quatre kilogrammes de chira.

Selon le quotidien Assabah, qui rapporte l’information dans son édition de ce vendredi 17 juin, le document administratif en question a été découvert dans un dossier déposé par ce trafiquant en vue d’échapper à une amende de 10,4 millions de dirhams qu’il devait verser à l’Administration des Douanes, à Tanger.

Après examen minutieux du document suspect, le procureur général près la Cour d’appel de Tanger a ordonné l’ouverture d’une enquête au niveau de la province de Larache et l’audition des agents d’autorité impliqués dans cette affaire.

Et le quotidien d’ajouter qu'une autre affaire relative à un certificat d’indigence a éclaté, au même moment, dans la province de Nador.En effet, un baron de cocaïne a pu obtenir un certificat d’indigence en versant 60.000 dirhams à un auxiliaire d’autorité. Il cherchait, ainsi, appuyer son dossier au niveau de l’Administration des Douanes pour échapper à une amende de plus de 2.5 millions de dirhams. Une enquête est ouverte par les autorités compétentes en vue de tirer ces affaires au clair.

Par Mohamed Younsi
Le 16/06/2016 à 21h11