Stationnement: les "sabots" de retour à Rabat

DR

Revue de presseKiosque360. La mairie de Rabat s'apprête à relancer le stationnement payant, avec la possibilité d'immobiliser les véhicules avec les "sabots" de la discorde. Cette revue de presse est tirée d'un article d'Al Akhbar.

Le 19/01/2023 à 19h12

Les Rbatis croyaient s’en être définitivement débarrasés. Finalement, les «sabots» devraient très bientôt faire leur retour dans la capitale. C’est la décision que vient de prendre la mairie et qui provoque des questionnements au sein même du conseil communal.

Dans son édition du vendredi 20 janvier, Al Akhbar rapporte que la maire de la ville, Asmaa Rhlalou, a décidé de relancer la société Rabat Parking qui était autrefois chargée de la gestion du stationnement à Rabat et qui avait été mise en veilleuse avec la suspension du paiement. Une réunion aurait d’ailleurs déjà été tenue avec les responsables de la société, dont la ville détient 51% du capital, en vue de relancer le travail avec le système du paiement.

Contactée par Al Akhbar, la maire a confirmé le retour des sabots à Rabat, expliquant qu’un conseil d’administration de Rabat Parking avait été tenu récemment pour relancer l’activité. Elle a également annoncé la constitution d’une équipe de la police administrative et qui sera chargée de l’application des dispositions relatives à l’organisation du stationnement dans la ville.

Toujours d’après Al Akhbar, la décision de relancer les sabots est motivée par le manque à gagner pour la ville. A cet effet, la maire a expliqué au quotidien que cette décision a été prise par son prédécesseur et a conduit la société Rabat Parking, pourtant relevant de la mairie, à la faillite.

De plus, selon la même source, l’interdiction des sabots a provoqué une véritable anarchie du stationnement. C’est ainsi qu’est justifiée la relance de Rabat Parking. Cette dernière, rappelle Asmaa Rhlalou dans les colonnes d’Al Akhbar, est aujourd’hui responsable du stationnement en surface à Rabat, tandis qu’une autre société, Rabat immobilier, est chargée de la gestion des parkings souterrains.

Il faut dire que la mairie a été confortée par une jurisprudence datée de 2015 et qui reconnaît la légalité de l’immobilisation des véhicules, à condition qu'elle soit faite par des éléments de la police administrative. C’est ce qui explique que la mairie s’est d’abord intéressée à la constitution de ces éléments avant de prendre sa décision.

Les Rbatis devront donc réapprendre à vivre avec les sabots, et ce, dès cette année. Les responsables de la ville prévoient leur réinstauration progressive, à commencer par les quartiers Hassan et Agdal-Ryad lors d’une première phase, avant de les étendre aux autres quartiers de la ville à partir de l’année prochaine.

Par Fayza Senhaji
Le 19/01/2023 à 19h12