Nouvelle affaire de falsification de documents à Settat, dans laquelle se retrouvent notamment impliqués un député au Parlement et une femme, médecin. L’enquête récemment menée par la Brigade de la police judiciaire vient en effet de faire tomber tout un réseau, spécialisé dans la falsification de documents.
Parmi les personnes arrêtées, cette femme, qui exerce la profession de médecin, se retrouve accusée d’avoir signé un certificat médical utilisé par un député au Parlement, dans le but d’exercer un chantage sur des témoins, afin de spolier des terres collectives.
Selon Assabah de ce lundi 15 janvier 2024, les accusés ont déjà été présentés à la justice, et une expertise médicale a permis de révéler d’étranges ressemblances dans un certain nombre de certificats médicaux, dans lesquels les blessures mentionnées sont exactement les mêmes.
Pire encore, ces blessures consisteraient surtout en la description de symptômes rapportés par les patients, alors qu’il n’y a aucune preuve formelle qu’il s’agit là du résultat de consultations ou d’analyses médicales.
Assabah explique aussi que les certificats incriminés ont été rédigés d’une écriture à peine lisible, comme celui qui fait état d’une fracture, mais qui ne prescrit pas la mise en place d’un plâtre ou d’un traitement équivalent.
Deux autres certificats, délivrés à des personnes différentes, font aussi état de blessures très peu communes, ce qui a interrogé les enquêteurs sur l’authenticité des diagnostics médicaux décrits dans ces documents.
Selon le quotidien, les personnes impliquées dans cette affaire pourraient être en fait les membres d’un réseau désireux de spolier des biens fonciers faisant partie de terres collectives.
En tout, 18 personnes ont déjà été identifiées, dont les membres de la famille d’un député au Parlement. Tous sont soupçonnés d’avoir tenté de spolier un terrain de 50 hectares.
L’un des plaignants a affirmé avoir été victime de menaces de mort, après avoir demandé à récupérer sa maison, et son terrain, d’une superficie de 2 hectares.
Résidant à l’étranger, il avait été surpris de constater que les accusés avaient illégalement pris possession de ses biens. Quand il avait voulu y accéder, révèle Assabah, il en a été empêché, et s’est vu de plus menacé de mort.
Le quotidien explique enfin que les tentatives de spolier ces biens avaient déjà débuté en 2018. Mais à cette époque, le gardien de cette maison avait réussi à résister aux spoliateurs, malgré de multiples menaces reçues.