Séisme: le traitement médiatique sous la loupe du Conseil supérieur de la communication audiovisuelle

Le siège de la Haute autorité de la communication audiovisuelle (HACA) à Rabat.

Le traitement médiatique consacré au séisme du 8 septembre par les stations de radio et les chaînes de télévision marocaines a été passé au crible par le Conseil supérieur de la communication audiovisuelle (CSCA). Et ses conclusions générales sont plutôt positives.

Le 25/09/2023 à 21h05

Le Conseil supérieur de la communication audiovisuelle (CSCA) a analysé le traitement médiatique consacré par les radios et télévisions marocaines, publiques et privées, au séisme du vendredi 8 septembre. Et le bilan général est positif. Dans un communiqué diffusé ce lundi 25 septembre, le CSCA précise ainsi que les programmes de 21 stations de radio et 5 chaînes de télévision ont fait l’objet d’un suivi fondé sur le processus de monitoring mis en place par la Haute autorité de la communication audiovisuelle (HACA).

Plusieurs constats ressortent de l’analyse du CSCA. Le Conseil indique d’abord que la programmation générale des radios et télévisions a été adaptée de manière diligente et que des ressources humaines et logistiques exceptionnelles ont été mobilisées pour couvrir l’actualité entourant le séisme.

Respect des règles déontologiques

Le CSCA signale que les stations de radio et les chaînes de télévision ont contribué à la lutte contre les fausses nouvelles et les images trompeuses, par la mise à disposition des citoyens d’une information fiable et assez complète. Ces médias ont en outre participé, à travers leur émissions, à la promotion des valeurs de la solidarité, du vivre-ensemble et de la cohésion nationale.


Autre constat: le Conseil a relevé que les médias audiovisuels ont fait preuve d’une grande vigilance en matière de respect des obligations, notamment déontologiques, prévues dans leurs cahiers des charges. À titre d’exemple, les chaînes TV ont veillé à ne pas montrer d’images choquantes ou relevant du voyeurisme de cadavres sous les décombres ou de dépouilles des victimes lors des enterrements.

Des précautions ont également été prises pour éviter de réexposer les enfants et les mineurs aux mêmes conditions difficiles qu’ils ont vécues lors du tremblement de terre. Globalement, les images montrées n’ont représenté aucune atteinte à la dignité des personnes victimes de la catastrophe.

Le CSCA a aussi noté que la présomption d’innocence a été respectée dans les contenus audiovisuels consacrés à l’information et la critique de certaines activités illégales présumées commises par des individus en rapport avec le séisme et ses conséquences sur le terrain.

«Un acquis au profit du droit du citoyen à l’information»

Enfin, le Conseil a considéré que l’effort médiatique déployé par les médias audiovisuels, publics et privés, pour couvrir l’évènement du séisme constitue un acquis professionnel au profit du droit du citoyen à l’information.

L’organisme régulateur a également considéré que cette expérience a mis en évidence la centralité du service public de l’audiovisuel, l’importance de la consolidation de la libéralisation de la communication audiovisuelle ainsi que la question déterminante du renforcement de la confiance entre les médias et les citoyens.

Par Qods Chabâa
Le 25/09/2023 à 21h05