Salé lance un projet de recasement et d’acquisition de logements au profit de 30.000 familles

Les 30.000 familles recensées par les autorités locales de Salé vivaient dans des baraques et des maisons insalubres édifiées sur une superficie globale de 1.700 hectares.

Les 30.000 familles recensées par les autorités locales de Salé vivaient dans des baraques et des maisons insalubres édifiées sur une superficie globale de 1.700 hectares. . Brahim Mousaaid / Le360

Le 29/09/2022 à 10h11

VidéoLa ville de Salé a entrepris la démolition d’une immense zone d’habitation où ont été érigées, au fil des années, des maisons insalubres. Simultanément, un projet de recasement et d’acquisition de logements au profit de 30.000 familles, est en cours de réalisation. C'est le plus important projet du genre au Maroc.

Le projet de recasement et d’acquisition de logements, dont les promoteurs sont la préfecture de Salé et d’autres partenaires, porte sur la démolition, en phase finale, de centaines de maisons qualifiées d’insalubres. Cette opération est suivie par l’attribution de parcelles de terrain aux familles délogées.

Cet immense quartier, planté sur des terres agricoles, est situé à Oulad El Yachi, à quatre kilomètres seulement des pistes d’atterrissage de l’aéroport de Rabat-Salé et de l’aéroport militaire de la 1ère base aérienne (nord de la ville).

Les 30.000 familles recensées par les autorités locales vivaient dans des baraques et des maisons insalubres édifiées sur une superficie globale de 1.700 hectares.

Les autorités locales ont voulu détruire ce bidonville pour des raisons urbanistiques, sanitaires et sécuritaires. Soulignons ici que les avions de tout type atterrissent et décollent à seulement dix mètres d’altitude de cette zone peuplée. Plusieurs habitants, interrogés par Le360, ont salué le nouveau projet qui leur permettra de devenir propriétaire d’un appartement ou d’un lot de terrain à bâtir de 80 mètres carrés de surface chacun. Le terrain leur est offert gracieusement par les autorités alors que la construction des logements est à la charge des acquéreurs. 

Mais, ce projet n’a pas fait que des heureux, puisque nombre d’entre eux ont exprimé «leur douleur de quitter un logement même insalubre après y avoir passé de longues années».

En revanche, d’autres ont protesté contre le fait de n’avoir «pas été encore recensés» pour pouvoir bénéficier d’un lot de terrain. Ce à quoi, les autorités rétorquent en appelant à la patience et promettent que les demandes seront toutes satisfaites. Il faut noter que les promoteurs n’attribuent, en effet, qu’un seul lot de terrain par famille.

Les familles, dont une partie vivait sur des terres dites soulaliyates, sont venues s’installer il y a plusieurs années sur ces terrains vagues dépourvus de toutes installations de base (route, électricité, eau potable, égouts…). Ces familles, dans la majeure partie des cas, s’installent sans se soucier des infrastructures sociocommunautaires de base dont est dépourvu leur milieu de vie.

Par Mohamed Chakir Alaoui et Brahim Moussaaid
Le 29/09/2022 à 10h11