Invitée de l’émission Grand Format-Le360, la maire de Casablanca, Nabila Rmili, est revenue sur les chantiers prioritaires de son futur Plan d’action communal 2023-2028, notamment le volet concernant la réutilisation des eaux usées.
Selon la maire de Casablanca, le nouveau Plan d’action communal prévoit d’activer le programme de réutilisation des eaux usées au lieu de les déverser dans la mer, en partenariat avec la région Casablanca-Settat et le ministère de l’Intérieur.
«Il est aussi aujourd’hui important d’opter pour la réutilisation des eaux usées, notamment dans ce contexte de stress hydrique. Un potentiel important d’eau est déversé dans la mer. Ces volumes peuvent être récupérés et traités pour qu’ils soient de nouveau exploités. On s’est fixé un délai de cinq ans», indique Nabila Rmili.
«Cela permettra de doter la ville d’un réseau afin d’irriguer les espaces verts de Casablanca (qui s’élèvent à 500 hectares, Ndlr). Ces eaux épurées peuvent aussi servir à usage industriel», ajoute-t-elle.
La maire note, par ailleurs, avoir finalisé l’étude relative aux deux stations prévues à Sidi Bernoussi et à Médiouna.
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Casablanca est réputée pour sa densité de population, générant une pression énorme sur l’eau. Selon les prévisions du plan de développement régional de Casablanca-Settat, un déficit de 330 millions de m3 est attendu en 2025.
Un déficit qui pourrait atteindre 417 millions de m3 en 2030, si rien n’est fait, d’où l’intérêt de continuer à prendre des mesures urgentes pour faire face au stress hydrique.